IDRISSA SECK PRESIDENT DE REWMI: «Les députés qui ont levé l’immunité parlementaire de Khalifa Sall ont une lourde responsabilité devant l’histoire»



 
En cette veille de Mawlid, c’est la ruée vers Tivaouane pour les hommes politiques. Le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, par ailleurs président du Conseil départemental de Thiès, s’est acquitté du traditionnel Ziar auprès du Khalife général de Tivaouane. Occasion saisie par ce dernier pour présenter ses vœux au Khalife et à toute la Ummah et solliciter des prières pour un Sénégal stable. Selon Idrissa Seck, son déplacement entre dans le cadre de la célébration du Mawlid 2017. Accompagné par une forte délégation, dont le vice-président de Rewmi, le député Déthié Fall et le vice-président du Conseil départemental de Thiès, Yankhoba Diattara, Idrissa Seck a sollicité des prières au marabout pour qu’Allah sauve le Sénégal. Revenant sur la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall, Idrissa Seck soutient : «on ne peut pas lever quelque chose qu’on n’a pas établie, encore moins déshabiller quelqu’un qu’on n’a pas habillé au préalable». Y allant avec des explications simples, Idrissa Seck soutient : «lever l’immunité parlementaire signifie obtenir l’autorisation de l’Assemblée nationale pour poursuivre ou détenir un député. Donc on ne sollicite cette levée d’immunité parlementaire que pour quelqu’un qui est libre et que l’Etat à envie de poursuivre ou de détenir. On ne peut pas le poursuivre, le détenir et nier cette immunité parlementaire pour enfin la lever». Il ajoute : «les députés qui ont levé l’immunité parlementaire de Khalifa Sall ont une lourde responsabilité devant l’histoire».
«Une question de bon sens qui devait révolter l’ensemble des Sénégalais épris de droit et du respect de la règle de droit»
D’après le président du parti Rewmi, c’est la première fois dans l’histoire du Sénégal que, de façon systématique, le chef de l’Etat organise et manipule la justice pour écarter de la compétition électorale de potentiels adversaires politiques. Cela, martèle-t-il, aucun de ses prédécesseurs ne l’aura fait.
Ce qui fait dire à l’ancien Premier ministre (novembre 2002-avril 2004) que c’est un dossier politique. «Puisque la constitution organise l’immunité du parlementaire, en disant qu’il ne peut être ni poursuivi ou détenu sans l’autorisation de l’Assemblée nationale. C’est bien pour cela qu’ils se présentent devant l’Assemblée nationale pour solliciter la levée de l’immunité parlementaire. Alors, faudrait-il, avant d’aller demander la levée de l’immunité parlementaire, qu’on reconnaisse au député son autorité en le libérant et en cessant les poursuites jusqu’à l’obtention de la levée de l’immunité parlementaire par l’Assemblée nationale», souligne Idrissa Seck.
Pour lui, c’est une simple question de bon sens, qui devait révolter l’ensemble des Sénégalais épris de droit et du respect de la règle de droit.
Sokhna Khady Sène

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