Le cadavre d’un fœtus de cinq mois se trouve, depuis le 27 mars dernier, à la morgue du district sanitaire du nouveau département de Keur Massar. L’embryon a été abandonné à la structure sanitaire par sa mère guinéenne, âgée de 18 ans et non encore identifiée.
Dimanche 27 mars dernier, une ressortissante guinéenne débarque dans un piteux état au district sanitaire et se plaint de douleurs ventrales atroces. Elle est accompagnée par un de ses compatriotes, qui se présente comme son mari. Vu l’état de santé critique de la gamine, les blouses blanches la prennent aussitôt en charge, lui font subir séance tenante une échographie et constatent que son fœtus de cinq mois est décédé depuis longtemps dans son ventre. Les agents de santé lui en font la remarque, procèdent à l’extraction de l’embryon et lui administrent les soins médicaux nécessaires. Ils lui prescrivent ensuite une ordonnance médicale et lui demandent de repasser le lendemain pour récupérer le cadavre à la morgue.
Elle refuse d’y retourner pour récupérer son défunt bébé
A peine quitte-t-elle les locaux du district sanitaire, la gamine saute dans un véhicule de transport en commun et se volatilise dans la circulation avec son accompagnant de prétendu mari. Et aussi curieux que cela puisse paraître, elle n’est plus revenue depuis lors au district sanitaire, pour prendre son défunt fœtus et aller l’inhumer, conformément à la tradition islamique. Mais, cette rocambolesque affaire secoue le district de santé.
La fille a-t-elle fait un avortement clandestin suite à une grossesse non désirée et hors mariage ?
La gamine était-elle réellement accompagnée de son mari au district sanitaire ? A-t-elle contracté une grossesse non désirée et hors mariage avec son accompagnant en question, avant de faire un avortement clandestin en complicité avec le quidam dans le but d’éviter d’être la risée de la famille ? Était-elle dans les liens du mariage avec une autre personne ? Autant de questions qui taraudent les esprits des blouses blanches et les populations de la localité. La brigade de gendarmerie locale a été saisie de l’affaire.
Vieux Père NDIAYE