Une violente rixe au couteau a opposé deux amis d’enfance aussi. L’altercation a eu lieu au quartier dénommé Kamb à Keur Mbaye Fall en banlieue dakaroise. L’un nommé Diadji K. est âgé de 22 ans. Tandis que le second Bara S. a 19 ans. Celui-ci a froidement poignardé à mort Diadji, car ce dernier a refusé de lui offrir du produit cellulosique appelé guinz pour se saouler la gueule.
Mercredi 18 septembre, vers les coups de 22h, Bara S, âgé de 19 ans, se trouve dans leur quartier général (Qg) avec quelques jeunes de la localité et consomme du produit cellulosique (guinz). Diadji, 22 ans, débarque sur les lieux et repère du regard l’adolescent, qui reste cloîtré dans un coin discret et continue en toute tranquillité de sniffer un morceau de tissu imbibé de produit diluant. Bara rejoint le jeune garçon et lui demande du liquide enivrant sur un morceau de tissu.
Diadji fait la sourde oreille, tourne le dos à Bara et détourne le regard ailleurs. Il reste de marbre devant la requête de celui-ci et continue à se droguer avec du diluant. Son compagnon insiste. Sans succès. Tel un fauve blessé, il pique une colère noire et débite des propos à l'emporte-pièce contre son ami. Celui-ci s’emporte, range séance tenante son morceau imbibé de diluant et réplique aux propos de caniveau.
Il assène un violent coup de brique à Bara qui le poignarde dans le cœur
Une rixe éclate entre les deux amis de longue date. Des gens accourent, s’interposent et séparent les protagonistes. Ruminant sa colère, le guinzman ramasse une brique et charge avec violence Bara. Ce dernier se défait de l’étreinte des intervenants, exhibe un couteau et assène un violent coup dans la région du cœur de son compagnon. Celui-ci se tient la poitrine ensanglantée et se tord de douleur.
Diadji succombe à ses blessures, son bourreau se réfugie à la gare du Ter
Une foule immense arrive en catastrophe sur les lieux et se masse autour du sniffeur de guinz agonisant. Qui perd trop de sang et finit par rendre son dernier soupir. Une clameur publique retentit dans le quartier. Bara prend peur, se débarrasse de l’arme du crime crapuleux et prend ses jambes à son cou. Indignés, des jeunes crient à la vengeance se lancent aux trousses du supposé meurtrier. Qui court comme un dératé et réussit à se réfugier dans les locaux de la gare ferroviaire du Train express régional (Ter) de la localité.
La gare du Ter envahie par une foule en furie, le fugitif exfiltré
Alertés, les éléments de la brigade de recherches du commissariat d’arrondissement de la Zone d’aménagement concerté (Zac) de Mbao se rendent en vitesse sur les lieux et dispersent avec la méthode forte les poursuivants du fugitif. Lequel sera interpellé, exfiltré des griffes de la foule, puis conduit au commissariat de la localité. Interrogé, Bara S. panique et interroge sans cesse les agents de police. « Mbaa sama xarit bi deewul ? Koon ray naa nitt ni rekk ! Noon warul dee waay ! Sama aduna yaxuna» (j’espère qu’il n’est pas décédé. J’ai donc commis un meurtre comme ça. Il (Diadji) ne doit pas mourir. J’ai foutu ma vie en l’air).
Les complaintes et autres remords du mis en cause devant les agents
Bara S. a été mis aux arrêts, puis placé en garde à vue. Il devrait être présenté aujourd’hui ou lundi prochain devant le parquet du tribunal de grande instance de Pikine pour meurtre par usage d’arme blanche (couteau).
Vieux Père NDIAYE
RISQUE DE VENDETTA
La famille du présumé meurtrier contrainte de passer la nuit ailleurs
Il y a des risques de vengeance contre la famille du présumé meurtrier, qui est placé en garde à vue dans les locaux du commissariat d’arrondissement. Des habitants du quartier menacent de s’attaquer au domicile du mis en cause pour venger le meurtre du jeune Diadji K. Craignant pour leur vie, renseignent des voisins, les proches de Bara, dont son papa, ont quitté la localité dans le but de passer la nuit ailleurs, le temps que la bombe se désamorce.
V. P. NDIAYE