HOMOS SURPRIS EN PLEINS EBATS SEXUELS SUR LA TERRASSE DE LA MOSQUÉE DE SICAP KARACK :Le maître coranique reconnaît à la barre avoir couché avec le mineur de 16 ans, mais dit être possédé par un djinn



Surpris en train de coucher avec le mineur de 16 ans, D. Camara, sur la terrasse de la mosquée de Sicap Karack, le maître coranique Ousmane Diallo, âgé de 35 ans, a révélé au juge qu'il était sous l'emprise des djinns. Malgré cette explication simpliste, il risque 5 ans d'emprisonnement ferme devant le tribunal des flagrants délits de Dakar où il a comparu hier pour acte contre-nature sur mineur de 16 ans et profanation d'un lieu de culte.
 
 
 
L'affaire qui opposait deux hommes qui avaient des rapports sexuels sur la terrasse de la mosquée de Sicap Karack, au moment où le Sénégal jouait contre le Burkina Faso lors de la Coupe d'Afrique des nations 2022, a été jugée, hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Agé de 35 ans, Ousmane Diallo, dont le père est un imam, a été surpris par Anta Mbaye «en pleine action» sur la terrasse de ce lieu de culte avec le jeune D. Camara. Ainsi, face à cette scène sacrilège qui s'offrait à ses yeux, elle a alerté le voisinage qui les a cueillis puis conduits devant les limiers de Dieuppeul.
 
 
D. Camara avoue mais parle de menace
 
 
À la police, D. Camara a reconnu avoir eu une partie de jambes en l'air avec le maître coranique. Il avait aussi déclaré qu'il est venu récemment au Sénégal et résidait dans un bâtiment à Bourguiba. Un jour, poursuit-il, Ousmane Diallo le trouve sur les lieux et, lors des discussions, il luidit qu'il est possédé par des esprits maléfiques. Et pour les ‘’chasser de son corps’’, il l'a invité à la mosquée. Quand il s’y est rendu, Ousmane Diallo l’a menacé de lui jeter un mauvais sort s'il n'acceptait pas les avances qu'il lui faisait.
Une version contraire à celle du maître coranique. Devant leslimiers, Ousmane Dialloa reconnu les faits et déclaré que c'est suite aux avances du mineur de 16 ans qu'il a couché avec lui. Mais à la barre hier où il est poursuivi pour des faits d'acte contre-nature et profanation d'un lieu de culte, Ousmane Diallo a changé de version. «J'enseigne le Coran et en plus de ça, j'assure la sécurité de la mosquée. Je ne fais que lire le Coran et adorer le Seigneur. Je voulais acheter du café avant d'aller suivre le match Sénégal contre Burkina Faso. Mais, arrivé à Bourguiba, le garçon me demande de prier pour lui.C’est là qu’un groupe d'individus nous a rejoints au moment où nous étions sur la terrasse de la mosquée en train de réciter des versets de Coran dans ses oreilles», s'est-il dédit.
 
La vidéo jointe au dossier
 
 
 
Dans un calme olympien, le juge lui révèle qu'il avu la vidéo qui l'incriminait et sur laquelle on le voyait coucher avec le garçon. «J'ai vu un homme qui a enlevé son pantalon. Et toi tu étais au-dessus de lui», a indiqué le magistrat. Téméraire comme tout, le maître coranique répond au juge qu'il n'était pas la personne qui apparaît dans la vidéo. Le tribunal lui rappelant qu'il avait reconnu les faits à la police, Ousmane Diallo dit avoir été tabassé.
Finalement, comme il ne pouvait pas nier l'évidence, il a fini par avouer son acte sur insistance du juge. «Je ne sais pas ce qui me pousse à avoir un penchant pour les hommes. C'est le djinn que j'essayais de sortir du corps de l'enfant qui m'a possédé. Je n'étais pas maître de mes actes au moment des faits. Je souffre de temps en temps de surmenage. Je prends des médicaments pour dormir», a-t-il soutenu.
 
 
Le procureur requiert 5 ans ferme
 
 
 
Ces allégations n’ont pas convaincu la représentante du procureur qui a requis 5 ans de prison ferme contre lui. À l'en croire, le délit de profanation est aussi consommé. La parquetière réfutant ainsi la thèse de la folie qu'Ousmane Diallo a tenté de brandir, ajoute : «le prévenu n'a pas soulevé la démence à l'enquête. En plus, le certificat médical qui a été déposé aujourd'hui par la défense ne nous renseigne pas que le prévenu était dément au moment des faits».
 
 
L’avocat de la défense plaide la démence
 
 
Avocat de la défense, Me Abou Abdoul Daff est convaincu que le maître coranique ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. «Je n'ose pas vous dire des contrevérités. Je suis parti personnellement à Fann. J'ai rencontré le médecin et je lui ai dit que le certificat médical ne suffit pas parce qu'il ne décrivait pas la pathologie et ne disait pas si le prévenu était dément au moment des faits. Mais il m'a dit qu'il ne pouvait pas violer le secret médical. C'est pourquoi je sollicite une expertise, étant donné que le certificat médical ne décrit pas la pathologie dont souffre le prévenu. Les médecins disent qu'il est suivi par leur service depuis 2012. À titre subsidiaire, je vous demande de vous suffire du certificat médical et de lui appliquer l'article 50 du code pénal, (la démence). Ils n'étaient pas nus. L'un est mineur et l'autre est déficient mental. Ce sont des personnes qui ne savaient pas ce qu'ils faisaient», a renseigné le conseil. Délibéré au 8 mars prochain.
 
 
Fatou D. DIONE
 
LES ECHOS

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