Guerre contre la perversion des populations par la dépravation des mœurs dans le pays. D’anciens militaires de carrière retraités, regroupés au sein d’une nouvelle structure «Frères d’armes retraités (Far)», ont décidé de reprendre «les armes» pour combattre les travers de la société
Estimant que l’inactivité était suicidaire pour leur âge et qu’une nation ne se construit pas seulement avec la force physique, déclare le président des Far, «nous avons choisi de nous remobiliser et de mettre au service du pays la somme de nombreuses expériences que nous avons accumulées, durant nos longues carrières respectives. Nous voulons ainsi participer, à notre manière, au grand mouvement du sursaut national», a soutenu le président des anciens militaires de carrière retraités. Dans le même ordre d’idées, ajoutent les soldats, «les anciens hommes de devoir, que nous sommes, forgés dans nos pures traditions républicaines, par notre armée nationale, voulons continuer à accompagner efficacement les Sénégalais dans une synergie citoyenne», indiquent-ils.
Les marginaux de la société sont les cibles des anciens militaires des Far
A cet effet, ils affirment être motivés et engagés à gagner cet ultime combat de leur vie, pour participer aux changements de comportements contre-indiqués, pour l’image de marque du pays. «En un mot, nous voulons aider à corriger certaines attitudes intolérables et inqualifiables, aux antipodes de nos valeurs républicaines et qui heurtent notre conscience collective et nos bonnes mœurs». Ainsi, les anciens militaires de Far veulent compter sur la détermination, sans faille, de chacun de leurs membres, pour développer, mobiliser et persuader les cibles, qu’ils ont déjà identifiées comme étant les marginaux de la société, pour mériter, une place dans le combat des militants de la bonne cause citoyenne. «Nous voulons nous offrir en exemples, en modèles de vertu, de courage et d’abnégation, en nous tenant toujours debout, prêt à défendre jusqu’au sacrifice les valeurs historiques de la République. Cette entreprise sera menée dans un esprit de compromis consensuel, mais dans la tolérance, la solidarité et la pédagogie pour convaincre le plus grand nombre de nos concitoyens à adhérer à notre projet», ont-ils laissé entendre.
Le recours aux valeurs traditionnelles et la consolidation des repères sociologiques
Toutefois, les anciens militaires précisent n’être ni des messies, ni des censeurs et encore moins des donneurs de leçons. «Nous n’avons aucune prétention à réécrire l’histoire et nous refusons de nous réfugier dans la rétrospective, même si, dans plusieurs de ses aspects, les fondamentaux demeureront. Au contraire, nous voulons rester arrimés dans notre propre vécu tout en nous projetant dans une perspective novatrice pour trouver un juste milieu entre ces deux paramètres», ont-ils soutenu. Et de poursuivre : «la tâche ne sera pas aisée, mais nous sommes déterminés et volontaires pour proposer des solutions nouvelles, simples mais efficaces, aptes à prévenir certains comportements dangereux, parfois inacceptables pour notre société. Certes, les réalités sont différentes dans le temps et l’espace, mais ce n’est pas une raison de baisser les bras et rester sans réaction. Nous sommes convaincus que pour inverser la tendance, faire ralentir voire stopper l’élargissement du grand fossé qui nous sépare de nos générations actuelles, il s’agira de travailler à recourir à nos valeurs traditionnelles, les consolider dans nos repères sociologiques, pour renforcer notre identité nationale», ont-ils fait remarquer.
Vieux Père NDIAYE