Le gaz devrait prochainement faire notre fortune et transformer Sunugaal en espèce de Dubaï africain. Et si nous Sunugaaliens n’usons de ce produit que pour faire mijoter notre ceebu jën national et chauffer nos « 3 normaux », nos amis du Nord, surtout à l’approche de l’hiver, lorgnent nos gisements pour suppléer la fourniture devenue aléatoire en gaz russe. Or, jusque-là, la Cie BP qui drive le projet Gta que Sunugaal partage avec la Naaritanie ne réfléchit que par GNL (gaz naturel liquéfié) transporté vers l’Europe par méthaniers. Ce qui ressemble à écoper l’inondation de Keur Massar avec une cuillère. Désormais, même si BP vient encore de briefer la société civile sur l’avancement de son projet, les esprits sont tournés vers le gazoduc Nigeria-Maroc. Et pour cause, Sunugaal étant coopté dans le projet, il est envisagé de démarrer le gazoduc sur les champs du Sunugaal en direction du Maroc…et de l’Europe. Si ça marche comme convenu, Sunugaal va plus vite vider ses gisements et plus vite remplir ses caisses. Pour dire que l’exploitation des ressources naturelles et leurs retombées sur les populations vont se retrouver au centre des thèmes de campagne de cette élection de février 2024 qui fait courir tant de gens.
Waa Ji