Gangrène




Si violence rime avec tolérance, les deux concepts s’excluent mutuellement et quand l’un entre par la porte, l’autre s’échappe par la fenêtre. Et au Sunugaal, c’est la violence qui y a pris ses quartiers et les appels à la tolérance ne sont que prêche dans le désert, malheureusement. D’aucuns vous diront que la violence est loin d’être une nouveauté sous nos cieux et l’on y trouve exemples et traces à foison. Alors, si les réactions sont si abondantes pour crier haro sur l’odieuse agression de MNF, d’autres s’offusqueront de l’indignation sélective ambiante. Car il ne faut pas aller plus vite que l’enquête et dresser des réquisitoires par procuration, dans une affaire dont les tenants et aboutissants ne sont pas encore maîtrisés. Les autorités s’engagent à faire la lumière pour que justice soit faite. Soit. On n’attend pas moins d’elles. Mais d’autres agressions, mortelles celles-là, restent à être élucidées. Aucune âme ne vaut plus que l’autre, puisque toutes portées par des citoyens d’égale dignité. La violence est donc une gangrène qui mine notre société et, malgré les rafles régulières des Fds dont les décomptes nous sont communiqués régulièrement, l’insécurité est permanente au Sunugaal.
Waa Ji
LES ECHOS

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