La coordination des étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor a décrété à partir de ce vendredi une grève illimitée pour réclamer et exiger la satisfaction intégrale de la plateforme revendicative. Sans quoi, les cours ne reprendront pas.
L’Université Assane Seck de Ziguinchor était le théâtre hier d’échauffourées entre forces de l’ordre et étudiants. Ces derniers considèrent que la détente qu'ils ont observée pour permettre au nouveau régime de s’installer n’a que trop duré. Ainsi, pour se faire entendre, ils ont paralysé tout le fonctionnement de l’université, plusieurs véhicules de l’administration ont été incendiés. Une forte tension qui a causé la paralysie de la circulation pendant plusieurs heures, causant des dégâts importants. Durant ces manifestations de révolte, plusieurs blessés ont été enregistrés.
Ces affrontements ont été déclenchés après que les étudiants ont décrété à partir de ce vendredi 22 novembre 2024 une grève illimitée accompagnée de 48h de journée sans ticket (Jst) et de front, jusqu'à l'obtention de nos revendications.
Ils exigent de meilleures conditions d'études, une prise en charge sociale adéquate, le paiement régulier des bourses, ainsi que l’ouverture effective du campus social et pédagogique et le respect des engagements pris par le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Dans un communiqué, la coordination prévient l’autorité.
Au volet pédagogique, les étudiants notent un manque de salles, une pénurie de matériels comme des vidéos projecteurs, des tables, des chaises, des salles à réfectionner avec des tableaux défectueux, des ventilos, des climatiseurs, des vidéos projecteurs ainsi que des lampes tombées en panne depuis mathusalem ; la non délivrance des certificats d'inscription ; des coupures d'électricité fréquentes causant ainsi des courts-circuits et des dégâts matériels ; un réseau de connexion instable. A Kolda, les étudiants dénocnent le manque de professeurs, de salles et de connexion internet. Au volet social, ils citent un manque de logements, ce qui fait que seuls 10% des étudiants sont logés dans le campus social ; des réfections au niveau des pavillons, un restaurant qui peine à servir une bonne nourriture (un seul repas depuis plus de trois semaines), souvent accompagné de retards et de ruptures à n'en plus finir, un retard noté dans le retrait des cartes sociales, l'état inquiétant du pavillon E qui, d'après les autorités étatiques, n'est plus habitable, le manque de médicaments à la pharmacie et le non-respect des agents….
Les étudiants s’en prennent aussi au ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Abdourahmane Diouf, qui, déplorent-ils, n'a respecté aucun de ses engagements.
Baye Modou SARR