GREVE DU CADRE UNITAIRE DES SYNDICATS DES TRANSPORTS ROUTIERS: Mansour Faye regrette le refus des syndicalistes d'entamer des négociations et menace de sévir



 
 
 
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a tenu à mettre les acteurs du Custr devant leurs responsabilités. Mansour Faye, qui animait hier jeudi une conférence de presse, a dit toute la désolation de l’Etat de constater «la volonté délibérée du cadre de ne pas entamer des négociations». Le ministre, qui a assuré que l’Etat prendra ses dispositions pour faciliter le déplacement des personnes et des biens, a invité les autorités administratives et les responsables des forces de sécurité et de défense à prendre toutes les dispositions afin de permettre aux citoyens de vaquer à leurs occupations.
 
 
 
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement est sorti de sa réserve. Devant les journalistes hier, Mansour Faye a d’abord tenu à faire l’historique du processus qui a conduit à la grève entamée mercredi. Insistant sur son ouverture et sa disponibilité, depuis qu’il a été informé du dépôt du préavis de grève des transporteurs, à les recevoir pour trouver une solution. «On devait se voir aujourd’hui (hier) à 13h 30. A 15h, après deux heures d’attente, les membres du Custr ont fait part de leur décision de ne pas se présenter à la réunion», regrette amèrement Mansour Faye.
Ces derniers, poursuit-il, ont exigé la présence de tous les autres ministres dont les départements sont concernés. Il s’agit notamment du ministre de l’Intérieur, de celui des Forces armées, celui des Finances et du Budget, celui de l’Environnement, celuides Collectivités territoriales et celui du Travail.
«Le gouvernement constate pour la déplorer la volonté délibérée du cadre de ne pas entamer des négociations», regrette Mansour Faye.
Le ministre a également tenu à se solidariser avec les usagers qui sont impactés par cette grève. Il dira que le gouvernement du Sénégal est sensible aux nombreux désagréments subis par les populations. Il s’agit par exemple des personnes qui n’ont pas pu effectuer des déplacements pour leurs activités professionnelles ; les élèves et étudiants qui n’ont pu accéder à leurs écoles, les malades qui n’ont pu rejoindre des lieux de soin ; des ménagères qui ont éprouvé des difficultés pour s’approvisionner dans les marchés, des commerçants qui sont dans l’incapacité d’acquérir des marchandises…
 
 
«L’Etat prendra toutes ses dispositions pour faciliter le déplacement des personnes et des biens»
 
 
«Au total, le gouvernement regrette les lourdes conséquences engendrées par la grève des transporteurs sur l’économie nationale. Il exprime sa solidarité aux usagers dont les activités économiques et sociales sont impactées négativement par cette grève. Le gouvernement rappelle sa constante préoccupation de préserver l’ordre public. A cet égard, il condamne fermement les violences commises contre certains acteurs qui veulent exercer leur droit au travail. Ainsi, il engage toutes les autorités administratives déconcentrées et compétentes, les responsables des forces de sécurité et de défense à prendre toutes les dispositions nécessaires afin de permettre à tous les citoyens de vaquer à leurs occupations en toute liberté et en toute sécurité. L’Etat prendra toutes ses dispositions conformément aux lois et règlements en vigueur pour faciliter le déplacement des personnes et des biens», a prévenu le ministre.
 
Sidy Djimby NDAO
 
LES ECHOS

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