Lever l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko pour l’obliger à s’expliquer sur ses accusations de détournement de 94 milliards, ainsi que les autres scandales dont il accuse le régime (cession du fer de la Falémé à l’entreprise turque Tosyali, entre autres), c’est le souhait exprimé par Ansoumana Danfa. En conférence de presse hier, le patron de Mac/Authentique et chargé de mission à la présidence de la République invite les députés de la majorité à s’employer à cela afin de permettre que Sonko puisse édifier les Sénégalais.
Entre Ousmane Sonko et les tenants du pouvoir, l’on n’a pas encore fini de se donner des coups. Et même si à la faveur des derniers développements de l’actualité liés à l’affaire Sainte Jeanne d’Arc, il n’y a plus que pour cette question, certains pensent tout de même que l’affaire des 94 milliards et les autres accusations du patron de Pastef contre des autorités ne doivent pas en rester là. En conférence de presse hier, Ansoumana Danfa demande que l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko lui soit enlevée pour permettre la manifestation de la vérité. Cette mesure radicale, ils l’expliquent par le fait que le temps est venu pour les Sénégalais d’évaluer les sorties de ce dernier qui, depuis que le mécanisme du plus fort reste a fait de lui un député, se met à insulter et à accuser sans que rien, ni personne ne puisse faire quelque chose. «Sonko a écrit un livre dans lequel il prétend apporter des solutions aux préoccupations des Sénégalais, alors que les rares personnes qui ont parcouru son livre ont découvert que c’était des insultes du système politique, maraboutique, journalistique. Son premier livre a été même financé par Tullow Oil dont-il est le consultant en compétition avec Franck Timis», a laissé entendre Ansoumana Danfa, qui dit que Sonko ne jurera jamais sur le saint Coran qu’il n’a jamais reçu les fonds communs qu’il qualifie de ribah. «Laisser Sonko dérouler des mensonges est une hérésie. J’en appelle alors aux membres de la majorité : les ministres, actuels décideurs et anciens, directeurs généraux et autres des institutions de la République à mouiller le maillot, car ils ont toujours accompagné le Président et leur retrait temporaire des stations ne doit en rien entacher leur compagnonnage avec Macky Sall».
Madou MBODJ