GESTION NEBULEUSE A L’ASER : Le Sutelec tape sur la table et demande un audit




Depuis plusieurs années, le Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec) tire la sonnette d’alarme pour appeler les autorités à se pencher sur la gestion du Directeur de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser). Aujourd’hui, même après son limogeage, il continue à se mêler de la gestion de l’agence. Pour le syndicat, Il est temps que cette situation cesse et que la lumière soit faite sur la gestion de cette agence.
 
 
 
 
La situation à l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) dépasse le le Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec). En effet, pour le syndicat qui appelle les autorités à faire un audit de l’Aser afin de faire la lumière sur la gestion ‘’gabegique et nébuleuse’’ du Directeur général sortant, la situation est alarmante depuis plus de huit ans. «Nous ne cessons de dénoncer la situation chaotique que vit l’Aser. Cette situation est due à une gestion calamiteuse et catastrophique d’un Directeur général qui piétine allégrement le manuel de procédure mis en place de manière consensuelle après concertations avec le ministère du Pétrole et des Energies, la Direction générale et les partenaires sociaux», dénonce le syndicat.
Pour le Sutelec, toutes les preuves ont été réunies pour épingler le Dg sortant. Et même tout récemment, le dernier rapport de la Cour des comptes a relevé ses limites. «En 2021, le Sutelec a déroulé un plan d’actions avec la tenue d’un point de presse pour pointer du doigt une gestion gabegique et népotique. Les éléments de preuve ont été portés à l’attention du ministre en son temps. En 2024, la Cour des comptes, à travers un rapport, confirme les manquements relatés et qui datent de 2021», rappelle le Sutelec
Pour le syndicat, le nouveau ministre, lors de la rencontre du 14 juin 2024 avec la direction syndicale du Sutelec, a appelé à un accompagnement et à un changement systémique. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait dans ce sens. «Comment un directeur démis de ses fonctions peut-t-il se permettre de recruter du personnel ? Pire, il ne cesse de fouler aux pieds le manuel de procédure. Le recrutement externe au poste de chef de cellule des affaires juridiques est la goutte qui a fait déborder le vase. Conformément à l’article 64 de la Convention collective nationale interprofessionnelle qui stipule : ‘’Pour pourvoir les emplois vacants ou à créer, l’employeur, après consultation des délégués du personnel, fera appel, de préférence, aux travailleurs en service dans son entreprise et désireux d’améliorer leur classement hiérarchique ...’’. Cela n’a pas été le cas au moment de pourvoir le poste de chef de Cellule des affaires juridiques. La compétente existe en interne avec une expérience professionnelle de plus de dix-huit années».
Pour le syndicat, Il est temps que cette situation cesse et que la lumière soit faite sur la gestion de cette agence. Les syndicalistes ne comptent pas croiser les bras. «Pour arrêter cette forfaiture, la sous-section Aser appelle à une mobilisation pour dérouler le plan d’action qui sera issu de l’assemblée générale des travailleurs avec le concours de la direction syndicale», assurent-ils.
 
Khadidjatou D. GAYE
 
LES ECHOS

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