GAMBIE : 6 Sénégalais sur le point d’être expulsés pour non-régularisation de leur statut d'immigrants




 
La magistrate Fatou Darboe du tribunal de première instance de Brikama a ordonné l'expulsion de Maliens et de Sénégalais. En effet, elle a rendu une ordonnance au ministère de l'Immigration de la Gambie pour faciliter l'expulsion de 17 ressortissants étrangers originaires du Mali et du Sénégal pour non-régularisation de leur statut d'immigrants.
 
Six (6) de nos compatriotes vont très prochainement fouler le sol sénégalais. Établis en Gambie, leur rêve de s’y installer et y travailler va s’effondrer.
En fait, le département de l'Immigration de la Gambie a inculpé 17 accusés d'infractions et de révocation d'un laissez-passer ou d'un permis, contraires à l'article 6(2) de la loi sur l'immigration, volume 4 des lois de la Gambie de 2009 et punissables en vertu de l'article 32 de la loi.
L'inspecteur Ousainou Touray a annoncé sa comparution pour le compte du ministère public. Les accusés n'étaient pas représentés par un avocat.
Les accusés Baye Modou Mbengue, Aliou Dramé, Dame Touré, Modou Ndiaye, Omar Ndiaye et Musa Konaté sont tous de nationalité sénégalaise.
L’acte d’accusation transmis par le parquet allègue que les accusés sont restés en Gambie et n’ont pas régularisé leur séjour. Tous les accusés ont plaidé coupables des accusations portées contre eux. Le tribunal a enregistré un plaidoyer de culpabilité pour et au nom des accusés.
L'inspecteur Touray a déclaré qu'au mois d'août, tous les accusés étaient rassemblés dans un complexe particulier du village de Sinchu Wurry à Kombo Sud. Selon lui, les voisins ont eu peur et ont signalé l'affaire à la police. L'inspecteur Camara du département de l'Immigration de Gambie a alors dirigé une équipe sur place et a trouvé les accusés. Tous ont été arrêtés et conduits au poste d'immigration de Tanji.
Il a ajouté qu'une enquête a été menée ultérieurement et que le département de l'Immigration a découvert que les accusés étaient entrés dans le pays sans laissez-passer ni permis et n'avaient pas régularisé leur statut.
« On leur a demandé pourquoi ils occupaient ce terrain, mais ils n'ont pu donner aucune raison aux enquêteurs. C'est alors qu'ils ont été inculpés et traduits devant le tribunal », a déclaré l'inspecteur Ousainou Touray au tribunal.
Tous les accusés ont admis les faits relatés par l'accusation et ils ont été condamnés par le tribunal en vertu de l'article 6(2) de la Loi sur l'immigration et punissables en vertu de l'article 32 de la Loi sur la base de leur aveu et de leur confirmation de l'accusation et des faits, respectivement.
Le ministère public a saisi le tribunal en vertu de l'article 16 de la loi sur l'immigration, qui donne au tribunal le pouvoir d'ordonner l'expulsion, et il a demandé que les condamnés soient expulsés vers leurs différents pays.
La magistrate principale Fatou Darboe a déclaré que le tribunal savait qu’ils étaient tous africains et qu’il sympathisait avec les condamnés. « Cependant, la loi, telle qu’elle est, doit être respectée. »
Elle ordonne, en vertu de l’article 16 de la loi sur l’immigration, au ministère de l’Immigration de la Gambie de faciliter le rapatriement des 17 condamnés dans leur pays d’origine.
 
Khadidjatou D. GAYE
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :