Fatou Tampi de «Fouta Tampi». En clair, l’amazone qui dénonçait, il n’y a guère longtemps, l’abandon de son terroir par le régime de Niangal, vitupérant à tout bout de champ sur les plateaux de télé et les rassemblements de l’opposition, a tourné casaque. Et comme par enchantement, tout est devenu beau, tout est devenu nickel au Fouta. Le Dandé Mayo est totalement sorti de son enclavement et les jeunes désœuvrés ont trouvé occupation. C’est du moins ce que veut faire croire la Fatoumata. Mais ses désormais anciens associés dans «Fouta Tampi» ne sont nullement prêts à avaler des couleuvres. Levant le lièvre d’une transhumance caractérisée, ils ont vite fait de décliner la rançon de la trahison faite d’espèces sonnantes et trébuchantes, mais aussi de maisons et de véhicules. Pour dire que la corruption politique ne connait aucune limite. Et pour neutraliser tous ceux qui ont peu ou prou contribué à l’effervescence de mars dernier, le pouvoir beige marron ne rechignera pas à y mettre le prix qu’il faut. Certainement que la manœuvre réussit, puisqu’on met sous l’éteignoir des activistes et en enrôle d’autres. Mais les casseroles qui s’enfilent ne manqueront pas de peser sur le passif.
Waa Ji
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