Les populations de Foundiougne, localité située dans la région de Fatick, sont dans le désarroi le plus total. Confrontées à un manque criard d’eau, ces populations laissées à elles-mêmes ne savent plus à quel saint se vouer. Mais le plus grave, c’est que le manque d’eau commence à créer de vives tensions entre les populations.
Foundiougne, poumon touristique de la région de Fatick, est dans le plus grand désarroi. La cause est simple : le manque criard d’eau. En effet, depuis plus d’un an, les robinets à Foundiougne coulent autre chose que de l’eau potable. Face à cette situation, la Sénégalaise des eaux (Sde) avait décidé d’approvisionner la ville par des citernes, le temps de trouver une solution au problème. Mais, depuis, rien n’est fait et les citernes ne peuvent plus régler la situation. «Des familles se querellent. Des gens autrefois amis ne se parlent plus et si l’on n’y prend garde, ça risque de créer de sérieux problèmes, car la tension est déjà très vive entre les populations», a confié un habitant de la ville.
Suffisant pour susciter la colère des populations de cette ville. En effet, selon un responsable joint sur place, «c’est un manque de respect notoire. La Sde nous doit au moins des explications. Elle doit trouver une solution au plus vite».
Mais, en attendant que la Sde ou la nouvelle autorité de gestion des eaux au Sénégal prennent les dispositions nécessaires, les femmes, qui paient le plus fort tribut à cette situation, continuent de faire des mains et des pieds pour trouver de l’eau. Mais jusqu’à quand ? C’est là la vrai question.
D’ailleurs les populations, qui n’en peuvent plus de cette situation invivable, ont décidé, après moult appels à la Sde, aux autorités locales et nationales, de prendre leurs responsabilités. Elles ont ainsi décidé de descendre dans les rues de la ville pour une énième alerte. Mais déjà, elles avertissent et disent à qui veut les entendre que ce combat déclenché ne cessera qu’après la résolution de la situation qu’elles vivent avec la plus grande souffrance du monde.
Sidy Djimby NDAO