FORUM DE LA PERFORMANCE : Le Sénégal a obtenu des avancées bien réelles dans le cadre des réformes budgétaires




 
 
 
Lors du Forum de la performance pour renforcer les capacités des cadres et agents des ministères et autres organismes gouvernementaux, le Directeur au Canada du projet At-Pse est d’avis que le Sénégal a obtenu des avancées bien réelles dans le cadre des réformes budgétaires. Pour autant, il n’a pas manqué de déplorer des lenteurs et des difficultés, notamment avec les responsables de programme qui sont au cœur du processus budgétaire.
 
 
 
De hauts responsables qui sont des acteurs clés chargés d’impulser la démarche de performance au sein de l’administration sénégalaise tels que les secrétaires généraux, le Directeur général du Bom, le Secrétaire exécutif du Projet de coordination des réformes budgétaires et financières (Pcrbf), le Directeur du Contrôle budgétaire, le Directeur du contrôle interne, le Directeur de la Programmation budgétaire et le Coordonnateur de la Cellule d’Études, de Planification et de Suivi-Évaluation du ministère des Finances et du Budget ont pris part au Forum de la performance qui s’est ouvert hier à Saly et organisé par le projet At-Pse qui est une initiative d’Affaires Mondiales Canada en partenariat avec le gouvernement du Sénégal. « Le forum vise à renforcer les capacités des ministères partenaires de la coopération canadienne dans le domaine de la gestion des finances publiques.  Son objectif est de contribuer à accroître et renforcer les capacités des cadres et agents des ministères et autres organismes gouvernementaux concernés, à gérer les fonds publics et à livrer des services de qualité de façon plus efficiente à travers une application effective des réformes de l’Uemoa en matière de gestion des finances publiques », explique Cheikh Seck, spécialiste en économie et gestion des finances publiques en appui à la coopération canadienne. « Les discussions et les partages d'expériences contribueront à renforcer notre compréhension des défis communs et nous permettront d'explorer les moyens de les surmonter afin de réussir une budgétisation axée sur des résultats de développement. En travaillant ensemble, nous pouvons développer des synergies transversales qui profiteront à tous les ministères et organismes impliqués », indique Cheikh Seck. « Nous apportons notre appui à cinq départements ministériels sur toute la chaine Planification, Programmation Budgétisation Exécution et Suivi-Evaluation afin de faciliter l’opérationnalisation des réformes budgétaires issues des directives de l’Uemoa », ajoute Olivier Roy, Directeur au Canada du projet At-Pse.
 
Des lenteurs et des difficultés à tous les niveaux
 
Poursuivant, il précise, dans le cadre de ces réformes budgétaires que « des avancées bien réelles ont d’ores et déjà été obtenues :  Le Sénégal dispose tout d’abord d’un cadre juridique robuste et des réalisations concrètes ont été menées à bien à travers la nomination des nouveaux acteurs de la gestion budgétaire et le déploiement du dispositif et des outils de la réforme », dit-il. Néanmoins, il n’a pas manqué de déplorer des lenteurs et des difficultés notées à tous les niveaux et, en premier lieu, le manque d’implication des acteurs de la réforme, particulièrement les responsables de programme qui sont au cœur du processus budgétaire. « La dimension managériale de la réforme a sans doute été jusque-là sous-estimée avec pour conséquence, l’inadaptation du leadership exercé par le Top management aux nouvelles exigences de performance illustrée, entre autres, par la faiblesse du dialogue de gestion », renchérit Olivier Roy, persuadé que la performance administrative est bien plus qu’un simple concept à la mode. Elle renvoie, dit-il, à la capacité de l’État à répondre aux attentes des citoyens, à transformer les politiques publiques en actions concrètes et à réaliser les visions nationales. « Dans un environnement en évolution rapide et caractérisé par une incertitude croissante où l’efficacité et l’efficience de l’action publique sont requises, la modernisation de la gestion publique est non seulement souhaitable, mais essentielle », martèle M. Roy.
 
M. CISS
 
 
 
 
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