A fin octobre 2021, la gestion budgétaire est marquée par un accroissement de 2,6% des ressources mobilisées, estimées à 2203,8 milliards, et une exécution modérée des dépenses évaluées à 3456,5 milliards (+3,4%). Au total, le solde budgétaire, dons compris, est estimé déficitaire de 1252,7 milliards au terme des dix premiers mois de 2021, contre un déficit de 1195,4 milliards la même période un an auparavant.
A fin octobre 2021, les ressources (2203,8 milliards) sont constituées de recettes budgétaires (2091,6 milliards), de dons (92,2 milliards) et de recettes exceptionnelles (20 milliards). En glissement annuel, les ressources ont connu une hausse de 54,8 milliards, à la faveur des recettes budgétaires. En effet, ces dernières, estimées à 2091,6 milliards, ont progressé de 8,8% sur la période. Cette progression est attribuable principalement aux recettes fiscales (1993,9 milliards) qui ont augmenté de 9,9%, notamment l’impôt sur les revenus (343,8 milliards), l’Irvm/Ircm (50,5 milliards), la Tva intérieure pétrole (21,7 milliards), les droits d’enregistrement et timbre (80,4 milliards) et le Fsipp (74,9 milliards) qui se sont confortés respectivement de 25,2 milliards (+7,9%), 16,5 milliards (+48,6%), 8,8 milliards (+68,1%), 24,7 milliards (+44,4%) et 26,2 milliards (+53,6%). De même, les droits et taxes mobilisés par la Douane, notamment, la Tva à l’import (414,5 milliards) et les droits de porte (255,9 milliards) se sont inscrits sur cette dynamique avec des hausses respectives de 26,0% et 15,5%. En revanche la Tva intérieure (hors pétrole) et les taxes spécifiques pétroles ont atténué cette tendance haussière avec des baisses respectives de 37,4 milliards et 28,5 milliards pour s’établir respectivement à 240,9 milliards et 80,0 milliards à fin octobre 2021. Pour leur part, les dons ont affiché une baisse de 113,5 milliards, soit un repli de 55,2%, résultant essentiellement de la contraction de ceux budgétaires.
Augmentation des dépenses publiques
Concernant les dépenses budgétaires, elles sont évaluées à 3456,5 milliards à fin octobre 2021 contre 3344,3 milliards, un an auparavant, soit une hausse de 112,2 milliards (+3,4%). Cette situation reflète une progression des dépenses courantes, notamment la masse salariale et les charges de la dette publique ainsi que les dépenses d’investissement. En effet, les intérêts de la dette publique et la masse salariale ont enregistré des hausses respectives de 12,6% et 9,0% pour atteindre 280,8 milliards et 748,2 milliards. S’agissant des dépenses d’investissement, elles sont estimées à 1277,3 milliards, en hausse de 1,6%, à la faveur de l’accroissement des investissements financés sur ressources intérieures (704,0 milliards).
M. CISS
MONNAIE ET CREDIT
La masse monétaire a atteint 7136,1 milliards à fin septembre
A fin septembre 2021, la situation estimée des institutions de dépôts, comparée à celle de la fin du mois précédent, fait ressortir une légère diminution de la masse monétaire. En contrepartie, une contraction des actifs extérieurs nets et un renforcement de l’encours des créances intérieures sont notés sur la période sous revue.
Reflétant l’évolution de ses contreparties, la masse monétaire s’est contractée de 1,6 milliard, en variation mensuelle, pour atteindre 7136,1 milliards, à fin septembre 2021. Cette évolution est perceptible à travers les dépôts transférables qui ont baissé de 15,1 milliards pour s’établir à 3247,2 milliards. Quant à la circulation fiduciaire, elle est ressortie en hausse de 8,9 milliards pour se situer à 1800,6 milliards. S’agissant des autres dépôts inclus dans la masse monétaire, ils ont augmenté de 4,5 milliards pour se chiffrer à 2088,2 milliards, à fin septembre 2021. Sur un an, la liquidité globale de l’économie est en expansion de 1112,8 milliards ou 18,5%, à fin septembre 2021.
Baisse des actifs extérieurs nets
Les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts se sont situés à 2268,7 milliards à fin septembre 2021, en baisse de 20,7 milliards ou 0,9% par rapport à la fin du mois précédent. Cette situation est imputable aux banques primaires qui ont enregistré une baisse de 36,3 milliards de leurs actifs extérieurs nets (809,8 milliards à fin septembre 2021). Concernant la Banque centrale, sa position extérieure nette s’est améliorée de 15,6 milliards pour s’établir à 1458,9 milliards. Comparativement à fin septembre 2020, les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts ont augmenté de 530,1 milliards ou 30,5%, à fin septembre 2021.
Hausse de l’encours des créances intérieures nettes
L’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est renforcé de 113,8 milliards, entre fin août et fin septembre 2021, pour se chiffrer à 6461,8 milliards, du fait des crédits nets à l’administration centrale (+88,4 milliards) qui se sont situés à 1599,7 milliards et des créances sur les autres secteurs (+25,4 milliards) qui se sont établies à 4862,1 milliards, à fin septembre 2021. En glissement annuel, l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est renforcé de 733,3 milliards ou 12,8%, à fin septembre 2021.
M. CISS