FINANCES PUBLIQUES: Les ressources budgétaires mobilisées à fin novembre sont estimées à 2452,6 milliards, soit une hausse de 1,5%



 
 A fin novembre 2021, la gestion budgétaire est marquée par un accroissement de 1,5% des ressources mobilisées, estimées à 2452,6 milliards, et une exécution des dépenses, établies à 3691,6 milliards (+2,0%). Au total, le solde budgétaire, dons compris, est estimé en déficit de 1239,1 milliards au terme des onze premiers mois de 2021 contre un déficit de 1206,9 milliards un an auparavant.
 
 Il ressort du point mensuel de conjoncture de la Dpee qu’à fin novembre 2021, les ressources budgétaires mobilisées s’élèvent à (2452,6 milliards) et sont constituées de recettes budgétaires (2314,9 milliards), de dons (117,7 milliards) et de recettes exceptionnelles (20 milliards). En glissement annuel, les ressources ont connu une hausse de 36,9 milliards imputable aux recettes budgétaires. Ces dernières, estimées à 2314,9 milliards, se sont améliorées de 9,0% à fin novembre 2021, en glissement annuel. Cette progression est attribuable principalement aux recettes fiscales (2211,8 milliards) qui ont progressé de 10,3%. Ce relèvement est impulsé par l’impôt sur les revenus (382,6 milliards), la Cfce (29,6 milliards), l’Irvm/Ircm (51,9 milliards), la Tva intérieure pétrole (24,7 milliards), les droits d’enregistrement et timbre (89,7 milliards) et le Fsipp (77,5 milliards) qui se sont confortés respectivement de 27,8 milliards (+7,8%), 22,8 milliards (+333,5%), 16,5 milliards (+46,5%), 8,2 milliards (+49,9%), 26,2 milliards (+41,3%) et 14,9 milliards (+23,8%). De même, les droits et taxes mobilisés par la Douane, notamment la Tva à l’import (464,2 milliards) et les droits de porte (288,8 milliards) se sont inscrits dans cette dynamique avec des hausses respectives de 25,0% et 15,5%. En revanche la Tva intérieure (hors pétrole) et les taxes spécifiques pétroles ont atténué cette tendance haussière avec des baisses respectives de 28,3 milliards et 31,5 milliards pour s’établir respectivement à 269,9 milliards et 89,7 milliards à fin novembre 2021. Pour leur part, les dons ont affiché une baisse de 153,9 milliards (-56,7%) résultant essentiellement de la contraction des dons budgétaires.
 
Augmentation des dépenses publiques
 
Concernant les dépenses budgétaires, elles sont évaluées à 3691,6 milliards à fin novembre 2021 contre 3618,0 milliards, un an auparavant, soit une hausse de 73,6 milliards (+2,0%). Cette situation reflète, d’une part, une progression des dépenses courantes, notamment la masse salariale et les charges de la dette publique et, d’autre part, les dépenses d’investissement. En effet, les intérêts de la dette publique et la masse salariale ont enregistré des hausses respectives de 5,5% et 8,5% pour atteindre 285,0 milliards et 818,2 milliards. S’agissant des dépenses d’investissement, elles sont estimées à 1384,7 milliards, en hausse de 1,1%, à la faveur de l’accroissement des investissements financés sur ressources intérieures (769,3 milliards).
 
M. CISS
 
MONNAIE ET CREDIT
Avec une baisse de 86 milliards, la masse monétaire s’est située à 7050,1 milliards à fin octobre
 
 
 
La situation estimée des institutions de dépôts à fin octobre 2021, comparée à celle de la fin du mois précédent, fait ressortir une contraction de la masse monétaire. En contrepartie, une diminution des actifs extérieurs nets et un renforcement de l’encours des créances intérieures sont notés sur la période sous revue.
 
 Reflétant l’évolution de ses contreparties, la masse monétaire a baissé de 86 milliards, en variation mensuelle, pour atteindre 7050,1 milliards, à fin octobre 2021. Cette évolution est perceptible à travers les dépôts transférables qui ont enregistré un recul de 81,5 milliards, s’établissant à 3165,7 milliards. Il en est de même de la circulation fiduciaire qui est ressortie en baisse de 43 milliards pour se situer à 1757,7 milliards. S’agissant des autres dépôts inclus dans la masse monétaire, ils ont augmenté de 38,5 milliards pour se chiffrer à 2126,7 milliards, à fin octobre 2021. Sur un an, la liquidité globale de l’économie est en expansion de 1093,1 milliards ou 18,3%, à fin octobre 2021.
 
Baisse des actifs extérieurs nets
 
Les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts se sont situés à 2054,2 milliards à fin octobre 2021, en baisse de 214,5 milliards ou 9,5% par rapport à fin septembre 2021. Cette situation est imputable aussi bien aux banques primaires qui ont enregistré une baisse de 126,4 milliards de leurs actifs extérieurs nets (683,4 milliards à fin octobre 2021) qu’à la Banque centrale dont la position extérieure nette s’est détériorée de 88 milliards pour s’établir à 1370,8 milliards. Comparativement à fin octobre 2020, les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts ont augmenté de 271,2 milliards ou 15,2%, à fin octobre 2021.
 
Hausse de l’encours des créances intérieures
 
L’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est renforcé de 110,1 milliards, entre fin septembre et fin octobre 2021, pour se chiffrer à 6571,9 milliards, du fait des crédits nets à l’administration centrale (+58 milliards) qui se sont situés à 1657,7 milliards et des créances sur les autres secteurs (+52,1 milliards) qui se sont établies à 4914,2 milliards, à fin octobre 2021. En glissement annuel, l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts, s’est renforcé de 931,6 milliards (+16,5%), à fin octobre 2021.
 
M. CISS
 
 ECHANGES AVEC L’EXTERIEUR
Le déficit commercial s’est amélioré de 29,7 milliards en novembre 2021
 
 Durant le mois de novembre 2021, le déficit de la balance commerciale, estimé à 182,8 milliards, s’est amélioré de 29,7 milliards par rapport au mois d’octobre 2021. Cette situation s’explique par la hausse des exportations de biens (+26,3% ; +49,1 milliards) plus importante que celle des importations de biens (+5,6% ; +25,3 milliards), en variation mensuelle.
 
 
 
Les exportations de biens évaluées à 235,9 milliards au mois de novembre 2021, sont ressorties en hausse de 26,3% (+49,1 milliards) par rapport au mois précédent. Cette situation traduit essentiellement la consolidation des exportations d’or brut (+22,2 milliards), de titane (+13,1 milliards), de zircon (+ 3,4 milliards), d’engrais minéraux et chimiques (+3,2 milliards), de produits alimentaires (+2,7 milliards) et d’acide phosphorique (+2,5 milliards). Toutefois, les exportations de produits pétroliers se sont repliées de 2,6 milliards sur la période. En glissement annuel, les exportations de biens ont augmenté de 44,2% (+72,3 milliards), reflétant ainsi la progression des exportations d’acide phosphorique (+22,8 milliards), d’or non monétaire (+16,1 milliards), de titane (+9,6 milliards), de zircon (+4,2 milliards), de produits pétroliers (+3,8 milliards) et de ciment (+2,6 milliards). En revanche, les ventes à l’étranger de produits alimentaires ont, pour leur part, affiché une baisse de 3,5 milliards sur la période.
 
Les exportations vers l’Uemoa estimées à 41,9 milliards
 
S’agissant des exportations du Sénégal vers l’Uemoa, elles sont estimées à 41,9 milliards au mois de novembre 2021 contre 36,6 milliards le mois précédent, soit une hausse de 5,3 milliards. Elles ont ainsi représenté 17,8% de la valeur totale des exportations de marchandises du Sénégal durant le mois de novembre 2021. La part des produits acheminés vers le Mali, principale destination des exportations du Sénégal dans l’Union, est passée de 60,1% à 54,1% sur la période, soit une perte de parts de marché de 6,0 points de pourcentage. Le ciment reste le principal produit exporté vers le Mali avec une part évaluée à 22,5% en novembre 2021 suivi par les engrais minéraux et chimiques (17,7%).
 
Augmentation des importations
 
Concernant les importations de biens, elles sont passées de 450,5 milliards en octobre 2021 à 475,7 milliards au mois de novembre 2021, soit une progression de 5,6% (+25,3 milliards). Ce renforcement reflète la hausse de la valeur des importations de produits pétroliers (+15,2 milliards), de «véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles» (+4,1 milliards) et de produits alimentaires (+1,8 milliard). L’accroissement des importations de produits pétroliers est porté à la fois par celui des achats à l’extérieur de produits pétroliers raffinés (+10,4 milliards) et des huiles brutes de pétrole (+4,7 milliards). Par ailleurs, les importations de «machines, appareils et moteurs» et de produits pharmaceutiques ont atténué cette hausse en affichant respectivement des baisses de 5,8 milliards et 1,3 milliard en rythme mensuel. En glissement annuel, les importations de biens ont crû de 25,6% (+97,0 milliards) sous l’effet de l’augmentation des achats à l’extérieur de produits pétroliers (+40,3 milliards) et de produits alimentaires (+27,9 milliards). S’agissant des produits alimentaires, la hausse est fortement en relation avec l’accroissement des importations de «froment et méteil» (+11,5 milliards), de maïs (+8,1 milliards) et de riz (+4,3 milliards) comparativement à la même période de l’année 2020.
 
 
M. CISS
EMPLOI SALARIE DU SECTEUR MODERNE
Une hausse de 1,1% des effectifs en novembre
 
A fin novembre 2021, l’emploi salarié du secteur moderne s’est accru de 1,1% en variation mensuelle, grâce à la hausse des effectifs dans tous les sous-secteurs, tels que les industries (+1,5%), les BTP (+2,1%), les services (+0,2%) et le commerce (+1,3%). Sur une base annuelle, le secteur moderne enregistre un repli de 0,3% de ses emplois au mois de novembre 2021, en liaison avec la baisse des postes pourvus dans les services (-0,2%) et dans le secteur secondaire (-0,9%), particulièrement les industries (-2,5%). Des hausses respectives de 9,8% et de 3,5% des effectifs sont toutefois observées dans les BTP et le commerce.
 
M.C
 
 TAUX DE CHANGE EFFECTIF REEL
L’économie sénégalaise enregistre des gains de compétitivité-prix de 3,0% en novembre
Au mois de novembre 2021, l’économie sénégalaise a enregistré des gains de compétitivité-prix évalués à 3,0%, en variation mensuelle, sous l’effet du différentiel d’inflation favorable (-1,5%) contrebalancé par la dépréciation du franc Cfa par rapport à la monnaie des pays partenaires (-1,6%). Face aux pays partenaires membres de l’Uemoa, les gains de compétitivité sont de l’ordre de 4,2%, en variation mensuelle, en liaison avec le différentiel d’inflation favorable. Egalement, il a été relevé des gains de compétitivité par rapport aux partenaires membres de la zone Euro, évalués à 1,3%, en rapport avec l’évolution des prix à la consommation dans ces pays. En glissement annuel, Il a été également enregistré des gains de compétitivité de 4,2%, lesquels résultent d’une dépréciation du franc Cfa par rapport à la monnaie des pays partenaires (+1,2%) renforcés par un différentiel d’inflation favorable (-3,0%).
 
M.C
 
 
LES ECHOS

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