Les ressources globales (hors dons en capital) estimées provisoirement à 2473,6 milliards à fin août, sont confortées de 5,0%, en glissement annuel. La progression des ressources est due à la hausse des recettes fiscales. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses d'investissement financées sur ressources extérieures), elles ont enregistré une baisse de 0,5% pour se situer à 2991,5 milliards.
Au terme des huit premiers mois de 2024, la gestion budgétaire a été caractérisée par une progression de la mobilisation des ressources associée à une exécution modérée des dépenses. S'agissant des ressources (hors dons en capital), elles sont composées de 2377,4 milliards de recettes fiscales et de 96,2 milliards au titre des recettes non fiscales, soit au total 2473,6 milliards. Aucun don budgétaire n'a été reçu à fin août 2024. La progression des ressources s'explique par une hausse des recettes fiscales de 8,4%, soit 184,0 milliards. Cette augmentation est principalement due aux recouvrements de l'impôt sur les sociétés (+48,4 milliards), de l'impôt sur le revenu (+25,1 milliards), de l'Irvm/Ircm (+28,8 milliards), de la Tva intérieure hors pétrole (+23,8 milliards) et du Fsipp (+29,0 milliards) qui se sont respectivement situés à 376,6 milliards, 441,1 milliards, 80,2 milliards, 263,9 milliards et 65,2 milliards, à fin août 2024.
Baisse de 43 milliards des recettes non fiscales
La performance des recouvrements sur le Fsipp s'explique par la régularisation effectuée par la Sar sur ses opérations hors filières Senelec de 2024, jusqu'à fin juillet. Ce dynamisme est également renforcé par les liquidations au cordon douanier. En effet, la Tva à l'import et les droits de port mobilisés ont progressé respectivement de 22,6 milliards et 15,1 milliards, atteignant ainsi 427,1 milliards et 248,0 milliards. En revanche, des baisses ont été observées dans les recouvrements de la Tva intérieure sur le pétrole et de la taxe sur les activités financières, qui se sont repliés respectivement de 17,0 milliards et 3,4 milliards, pour s'établir à 11,2 milliards et 59,8 milliards. Toutefois, ces performances ont été amoindries par le repli des recettes non fiscales qui ont reculé de 43,5 milliards, en raison de la baisse des recouvrements des dividendes (-33,8 milliards).
Hausse de la masse salariale et des intérêts sur la dette
Concernant les dépenses publiques (hors celles financées par des ressources extérieures), ont été exécutées à hauteur de 2991,5 milliards à fin août 2024, contre 3005,1 milliards un an auparavant, soit une légère baisse de 0,5%. Cette évolution reflète, d'une part, un repli des « autres dépenses courantes » et des dépenses d'investissement sur ressources internes et, d'autre part, une hausse des charges salariales et des intérêts sur la dette. Les dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien, transferts) et les investissements financés sur ressources internes ont diminué respectivement de 14,6% (-181,4 milliards) et 12,3% (-70,6 milliards), avec des exécutions évaluées à 1057,2 milliards et 505,2 milliards. En revanche, la masse salariale et les intérêts sur la dette publique ont augmenté respectivement de 11,9% et 39,6%, atteignant 944,0 milliards et 485,2 milliards.
M. CISS