FINANCES PUBLIQUES AU PREMIER TRIMESTRE 2024 : Le solde budgétaire s’est rétréci de 10 milliards par rapport à 2023




 
 
 
Au premier trimestre 2024, les ressources mobilisées sont évaluées à 803,3 milliards augmentant de 1,7% en glissement annuel. Concernant les dépenses, elles ont légèrement progressé de 0,2% pour se chiffrer à 1359,7 milliards. Ainsi, le solde budgétaire, dons compris, est ressorti déficitaire de 556,3 milliards à fin mars 2024, contre un déficit de 566,3 milliards un an auparavant.
 
 
 
La gestion budgétaire s’est caractérisée par un léger accroissement des recettes budgétaires associé à une hausse modérée des dépenses, au premier trimestre 2024. Les ressources globales sont estimées à 803,3 milliards à fin mars 2024 contre 789,8 milliards un an plus tôt. Elles sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 775,3 milliards et de dons estimés à 28,1 milliards. En glissement annuel, les ressources se sont accrues de 13,5 milliards, à la faveur du bon recouvrement des recettes fiscales. En effet, les recettes fiscales, évaluées à 738,6 milliards, ont bénéficié de la bonne tenue des impôts directs, des taxes sur biens et services intérieures, de la Tva à l’import, des droits d’enregistrement et du Fsipp. Ces derniers se sont accrus, respectivement, de 1,7 milliard, 12,6 milliards, 9,9 milliards, 2,8 milliards et 4,5 milliards pour se situer, respectivement, à 270,7 milliards, 182,5 milliards, 142,3 milliards, 10,4 milliards et 16,4 milliards à fin mars 2024. Concernant les impôts directs, la performance s’explique, essentiellement, par l’accroissement soutenu de 15,8% de la première échéance de l’IS, avec un paiement cumulé de 103,8 milliards à fin mars 2024 contre 89,6 milliards un an auparavant. Par ailleurs, le dynamisme du recouvrement des taxes sur biens et services intérieures est lié à la Tva intérieure hors pétrole estimée à 92,9 milliards à fin mars 2024.
 
Bonne tenue des recettes fiscales et douanières
 
S’agissant de la bonne tenue des recettes douanières, elle s’explique par la progression des liquidations mises à la consommation qui sont passées de 321,9 milliards à 364,9 milliards, entre les premiers trimestres de 2023 et 2024, soit une hausse de 13,3%. En termes de taux de droits de douane, les produits de la tranche de 20%, 0% et 5% ont été les plus concernés par la hausse des liquidations, avec des augmentations respectives de 32,7%, 28,8% et 16,4%, en glissement annuel. Par contre, ceux de la tranche de 35% ont enregistré une baisse des liquidations de 14,4%, à fin mars 2024. Quant aux recettes non fiscales, elles sont chiffrées à 36,6 milliards, en repli de 22,9%, en rapport essentiellement avec la baisse des recouvrements sur les revenus du domaine (61,4%) et de la faible mobilisation des dividendes (-66,2%), à fin mars 2024. 
 
183,4 milliards de charges d’intérêt sur la dette et la masse salariale se chiffre à 354,6 milliards
 
Les dépenses budgétaires ont été exécutées à hauteur de 1359,7 milliards à fin mars 2024 contre un montant de 1357,1 milliards un an auparavant, soit une hausse de 0,2% (+2,5 milliards). Cette orientation traduit la progression de la masse salariale et des intérêts sur la dette publique, contrebalancée par le repli des charges de fonctionnement et des dépenses d’investissement. En effet, les dépenses courantes globales sont passées de 1028,0 milliards à 1044,1 milliards entre fin mars 2023 et fin mars 2024, soit une hausse de 1,6%. Les charges d’intérêt sur la dette et la masse salariale se chiffrent, respectivement, à 183,4 milliards et 354,6 milliards, soit des accroissements respectifs de 22,4% et 13,1%, sur la période. En revanche, pour les dépenses au titre des transferts et subventions (426,8 milliards), une baisse de 45,1 milliards (-9,6%) a été enregistrée, en glissement annuel. S’agissant des investissements globaux, ils sont passés de 329,1 milliards à 315,5 milliards, entre le premier trimestre de 2023 et celui de 2024, soit une baisse de 4,1%. Cette contraction des dépenses en capital est perceptible autant sur celles financées sur ressources externes que celles sur ressources internes, respectivement, exécutées à hauteur de 157,3 milliards et 158,3 milliards. Pour ces dernières, la baisse est perceptible sur les investissements sous forme de transferts en capital estimés à 150,49 milliards qui se sont repliés de 3,2%, à fin mars 2024. 
 
M. CISS
 
 
 
 
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