FIN DE SON CONTRAT ALORS QU’IL AVAIT COMMENCE A REMPLIR LE CAHIER DES CHARGES: Suma Assistance crie au scandale



 
Sauf explications claires, nettes et précises pour amener les autorités de Suma Assistance à comprendre la décisionde Limak-Aibd-Summa (LAS) de les retirer des services d'urgence de l'Aéroport international Blaise Diagne, la Direction de Suma Assistance ne compte pas lâcher l’affaire.
 
En conférence de presse, le Dr Babacar Niang dit que ce n’est pas une question d’argent qui motive son combat. Ce qu’il veut savoir, c’est pourquoi, après avoir gagné par appel d’offres et qu’on a fini de lui notifier ce qui se trouve dans un cahier de charges qu’il devait dérouler, qu’on veuille retirer Suma Assistance de la gestion des services d'urgence de l'Aéroport international Blaise Diagne. A l’en croire, LAS, chargée de gérer l’aéroport, à travers un contrat de concession de 25 ans avec l’État du Sénégal, de manière unilatérale, a décidé de mettre un terme à la convention qui le lie depuis des années à l’aéroport.«On n’est pas venu ici pour se plaindre, parce que nous sommes une société qui se développe et en nous développant,on aeu à prendre les chantiers de l’Aibd depuis 2008, remplacé par LAS qui est une société turque qui, à son tour, a fait appel à nous pour continuer», a commencé par dire le Dr Niang. Qui ajoute : «pendant qu’on le faisait, ils se sont rendu compte de nos compétences en matière aéronautique. L’inauguration devait se faire en décembre 2017 ; le 2 juillet, ils ont prévu un contrat pour la prise en charge de l’aéroport. C’est à ce moment-là qu’on a eu un contrat qui date de juillet 2017 et qui a d’ailleurs beaucoup rendu service à l’Etat. Ce contrat, si on ne l’avait pas, l’inauguration de l’aéroport n’aurait pas pu se faire le 8 décembre, comme prévu».
M. Niang, qui flaire des non-dits derrière cette affaire, de déballer : «quand on a commencé notre contrat, on a reçu une réclamation disant que c’est un contrat qui a été fait avant l’arrivée de l’Etat avec ses 30% ; donc, il fallait faire un cahier des charges pour voir. Au bout d’un an, on nous a donné un préavis…Ce cahier des charges a été déposé en octobre, en concurrence avec d’autres. Jusqu’en février, on ne faisait que des contrats temporaires et précaires de deux mois. Ce qui nous empêchait de nous lancer vers la prise en charge réelle de l’aéroport, parce qu’il faut prévoir, en cas de catastrophe, d’autres moyens que les moyens qu’on avait.C’est là que j’ai insisté en février. Et c’est là que le Daf, le directeur commercial, le chef du personnel et le médecin nous ont convoqué, le 7 mars, nous notifiant qu’on avait gagné le cahier des charges», dit-il. Pour ajouter : «sur ce, ils nous ont donné des conditions à rajouter, à savoir recruter de nouveaux médecins urgentistes. Le médecin Aicha me dit de préparer la liste des gardes avant le 31 mars. Mais, à notre grande surprise, le 22 mars, on reçoit une lettre du Dg de l’aéroport, qui était de passage entre deux avions, pour nous dire que notre contrat s’arrête, qu’il n’était pas renouvelé. Personnellement, je croyais que c’est l’ancien qui s’arrête. Il ne sera pas renouvelé et que le cahier des charges allait démarrer. Mais, après des questions, on a compris qu’on devait quitter l’aéroport ; ce que nous avons fait le 31 à minuit. Qu’est-ce qui a pu se passer pour qu’un contrat qu’on a contesté par un cahier de charges que vous avez gagné ne soit pas effectif ?», s’est demandé le Dr Niang, qui faisait face à la presse.
Madou MBODJ

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