Le bras de fer entre Aïcha NgoundiamMbodji et Aminata Gassama est apparemment un feuilleton sans fin. De rebondissement en rebondissement, l’affaire continue d’occuper l’espace public. Quasiment deux mois après que les syndicalistes ont baissé rideau pour soutenir la dame Mbodji, le dossier refait surface et passe, cette fois, devant la Cour suprême. Il s’agit d’un recours, en référé, introduit par Aïcha NgoundiamMbodji pour demander la suspension de l’arrêté ministériel émis par Abdoulaye Diouf Sarr, alors ministre de la Santé.
Les épisodes se suivent, mais ne se ressemblent pas toujours, dans le feuilleton Aïcha NgoundiamMbodji-Aminata Gassama. L’intérêt se trouve dans l’occupation du site de la place de l’Indépendance. Cette fois, leur contentieux sera évoqué devant la chambre administrative de la Cour suprême ; une autre procédure étant pendante devant la chambre civile. La chambre administrative de la haute juridiction, statuant en matière de référé, donc en procédure d’urgence, va examiner le recours d’AïchaNgoundiamMbodji. La pharmacienne a attaqué l’arrêté de l’ancien ministre de la SantéAdoulaye Diouf Sarr. Même si, devant cette haute juridiction, l’affaire oppose Aïcha NgoundiamMbodji à l’agent judiciaire de l’Etat, puisqu’il s’agit d’un arrêté ministériel, Aminata Gassama est indirectement concernée puisqu’il s’agit toujours de l’occupation du site de la Place de l’Indépendance.
Dans la requête, Le Dr Mbodji a estimé que l’ancien ministre de la Santé n’a pas respecté la loi et que son arrêté est illégal. Dans son arrêté, le ministre d’alors de la Santé a voulu abroger le premier arrêté servi en 1986 qui était favorable à Aïcha NgoundiamMbodji. Il faut dire qu’un premier arrêté favorable à Aminata Gassama a été annulé par la Cour suprême. La Cour suprême va-t-elle suivre la requérante et suspendre l’arrêté d’Abdoulaye Diouf Sarr ou va-t-elle rejeter le recours de la requérante ? Le dossier est enrôlé pour le 23 juin prochain.
Alassane DRAME