FAUX ET USAGE DE FAUX ET ESCROQUERIE: Alioune Petit Mbaye condamné à 2 ans ferme avec mandat d’arrêt



 
La décision du juge est tombée comme un couperet  sur la tête d’Alioune Petit Mbaye. En effet, dans la procédure qui l’oppose à la Cbao et à la Sonatel, le désormais ex-promoteur de lutte a été condamné à 2 ans de prison ferme. Le juge a également décerné un mandat d’arrêt à son encontre. Alioune Petit Mbaye devra également payer 2 millions de francs à l’institution bancaire.
 
 
En France où il est installé depuis près de 10 ans, Alioune Petit Mbaye peut désormais élire domicile à tout jamais. L’ancien promoteur de lutte, qui avait quitté le Sénégal à cause de ses démêlés avec la justice, vient encore de recevoir le couperet du juge. En effet, dans la procédure qui l’oppose à la Sonatel et la Cbao, le délibéré a été rendu, hier. Et le juge correctionnel n’y est pas allé de main morte. Il a condamné l’ancien promoteur de lutte à 2 ans de prison ferme et a décerné mandat d’arrêt contre lui. Et ce n’est pas tout, le juge a déclaré recevable la constitution de partie civile de l’institution bancaire et de la Sonatel, avant d’allouer à la banque 20 millions de nos francs à titre de dommages et intérêts. Et s’agissant de la Sonatel, le juge lui a donné acte de ce qu’elle n’avait demandé que le franc symbolique. Un autre coup dur pour Alioune Petit Mbaye qui s’éloigne de plus en plus de son Sénégal natal.
Dans cette histoire avec la justice sénégalaise, l’ancien patron d’Action 2000 a été traîné en justice par la Sonatel et la Cbao. Selon la société de téléphonie, le patron d’Action 2000, qui voulait monter un combat de lutte, s’est approché de l’entreprise pour un contrat de sponsoring. La Sonatel n’a pas voulu entrer dans ce jeu et a opposé son refus. C’est alors que le promoteur s’est rendu à la Cbao muni d’un ordre de virement irrévocable de 28 millions de francs de la Sonatel. C’est sur la base de cet ordre de virement que l’institution bancaire est tombée dans son panneau et lui a accordé le prêt. Mais quand la banque a appelé la société de téléphonie pour s’enquérir du prêt, la Sonatel lui a annoncé qu’elle n’a jamais donné un ordre de virement à Petit Mbaye. Sur ce, la Sonatel a déposé une plainte contre le promoteur de lutte suivie en cela par la banque. Ce qui lui a valu sa condamnation hier pour les chefs de faux et usage de faux et escroquerie.
 
 
La CNCA et l’agence de voyage Elaf l’avaient aussi poursuivi
 
 
 
Ce n’est pas la première fois qu’Alioune Petit Mbaye a maille à partir avec la justice sénégalaise. En effet, en 2008, suite à une plainte de la Caisse nationale de crédit agricole (Cnca), qui l’accuse d’avoir fait du faux pour empocher 100 millions de nos francs, le promoteur de lutte, qui venait de sortir de l’élection présidentielle où il était candidat, a été arrêté et placé sous mandat de dépôt. Il bénéficiera plus tard d’une liberté provisoire. Une autre plainte était venue se greffer à cette affaire, initiée cette fois par l’agence de voyage Elaf. Selon la direction de l’agence, le promoteur leur remettait des chèques pour des billets d’avion à destination de La Mecque. L’agence lui réclamait 70 millions de nos francs. Ce, entre autres procédures. Et depuis qu’il a quitté le pays, le désormais ex-promoteur de lutte n’est plus revenu. Avec cette condamnation, il risque de prolonger son séjour au pays de Emmanuel Macron.
Alassane DRAME

Dans la même rubrique :