Si Gorgui Wade n’intervient pas, on va directement vers un autre conflit grave au sein du Pds. La raison de leurs divergences : le fauteuil réservé au groupe parlementaire pour le Parlement de la Cedeao. Notre pays ayant huit (8) représentants au Parlement, le camp du pouvoir s’est adjugé les sept (7) et a imposé la parité. Ainsi, la majorité, pour des raisons que nous évoquerons dans une autre édition, a choisi quatre (4) hommes et trois (3) femmes. Conséquence : il ne reste qu’un seul fauteuil pour le Pds et ses alliés. Un fauteuil convoité par Woré Sarr. Seulement, Cheikh Bara Dolly ne l’entend pas de cette oreille. Puisque, dès le début, le poste lui avait été réservé (les députés de Touba veulent au moins avoir un poste intéressant), il ne veut pas lâcher. Et selon nos radars, il est soutenu dans son combat par Madické Niang, le président du Groupe qui affiche désormais ouvertement ses ambitions et qui veut avoir un allié de taille à Touba.
D’ailleurs, on accuse la majorité de coincer les libéraux de Touba, c’est la raison pour laquelle ils ont voulu que le poste échoie à une femme. Une bataille sourde se mène actuellement. Et si ça continue, le Pds risque de perdre le fauteuil de la Cedeao ou de l’occuper tardivement. D’autant que le Parlement de la Cedeao sera installé mardi prochain dans le cadre d’un forum sur la libre circulation des personnes et des biens, et sur la problématique de la migration. En sourdine, certains pensent que c’est la suite de la bataille entre Karim Wade et l’autre aile du Pds. Parce que Woré Sarr ne compte pas lâcher et Cheikh Bara Dolly est soutenu par des responsables puissants et «friqués». Seulement, il n’a aucune chance parce que la majorité a déjà décidé que le poste doit revenir à une femme. Et Woré Sarr, présidente des femmes libérales, est la plus indiquée.