FATOUMATA NIANG BA, PRÉSIDENTE DU PARTI UNION POUR LE DÉVELOPPEMENT DU SÉNÉGAL RENOUVEAU "UDES/R" : "Les critiques contre le Président de la République sont infondées"



Question: La crise sanitaire du coronavirus continue de sévir au Sénégal. Certains membres de l’opposition de la société civile fustigent la gestion sanitaire de la pandémie par le président Macky Sall. Qu’en pensez-vous ?

Fatoumata Niang Ba : Le monde fait exactement face à une crise sanitaire d’une énorme ampleur. Une telle crise sanitaire qui, si je ne m’abuse, ne s’est jamais présentée depuis celle qui a suivi la fin de la seconde guerre mondiale avec son lot de morts à travers la planète. A l’image du monde entier, le Sénégal n’est pas en reste. Il est affecté comme beaucoup d’autres pays au niveau région Afrique par la pandémie du coronavirus avec aujourd’hui, plus de 100 morts et près de 7000 cas confirmés. Pour autant, afin d’enrayer les risques de contagion à outrance liés au coronavirus, le Président de la République, Macky Sall, a déclaré le 23 mars l’état d’urgence et instauré un couvre-feu sur l’ensemble du territoire. Mieux, après avoir invité tous les acteurs politiques et membres de la société civile aux discussions pour des solutions viables, il n’a pas manqué de prescrire, à son peuple, la sérénité, la vigilance, le courage et le respect des recommandations scientifiques et des mesures édictées par les autorités publiques. Le gouvernement du Sénégal est actif sur tous les fronts depuis le début de la pandémie et fait un travail remarquable. Malgré les impacts économiques, le Président Macky Sall a pris des décisions difficiles et courageuses mais nécessaires pour ses concitoyens. Les mesures restrictives et les moyens mis en place aujourd’hui, permettent de limiter les dommages et d’assurer la relance des activités économiques. Du succès de la mise en œuvre des stratégies adaptatives et de riposte à la Covid-19, dépend de la participation de l’ensemble de la société pour une bonne coordination de la gestion de cette pandémie. Et le Président Macky Sall avec son esprit de dialogue, n’a hésité un instant en dehors de toute considération politicienne au début de la crise sanitaire, à mobiliser toutes les forces vives de la Nation pour une concertation globale de lutte contre le coronavirus. Donc le critiquer sur aspect, relève pour moi, une vue d’esprit et un nihilisme qui ne dit pas son nom.

A votre avis, les détracteurs de la gestion du coronavirus au Sénégal, ont tout faux ?

Tout à fait. Ils (opposition et société civile) n’ont pas raison. Les critiques qu’ils adressent au président de la République et à son gouvernement, sont infondées et inopportunes. Au moment où des Sénégalaises et des Sénégalais continuent de mourir de la maladie du coronavirus, ils auraient eu une posture républicaine autre que celle politique adoptée depuis le début de la crise. Je me porte en faux contre leurs argumentations après tous les efforts du gouvernement. Le coronavirus est une maladie pernicieuse. Elle ne fait pas de distinction. Elle foudroie tout le monde. Riches comme pauvres, pays développés comme en développement, tous passent et trépassent. Comme le terrorisme, aucune nation ne peut y faire face. C’est pourquoi, nos hommes politiques, ceux qui ne sont pas du même bord que nous bien évidemment, doivent savoir raison gardée. L’heure n’est pas aux querelles et à la désunion. Nous devons être solidaires les uns les autres pour venir à bout de la maladie sous nos cieux. Faisons bloc autour des autorités étatiques et au premier plan le chef de l’Etat qui, jour et nuit, se déploie et instruit le ministre de la Santé et de l’Action sociale et tous les départements ministériels connexes pour le respect des mesures barrières à même de bouter la maladie hors de nos frontières. Si bien que c’est de la somme de nos efforts collectifs, viendra notre salut. Et la différence se fera voir très rapidement si nous sommes unis pour la même cause en laissant de côté, nos intérêts politiciens. Personne et non les scientifiques, ne savent quand cette crise finira. Par conséquent, laissons le temps de la politique de côté et travaillons la main dans la main pour éradiquer le mal… Les effets négatifs du coronavirus sur l’économie nationale, ont poussé le gouvernement à octroyer une aide alimentaire aux familles démunies. Mais la gestion tout comme celle sanitaire de la pandémie, est décriée… Saluons tout d’abord, la générosité du Président de la République. Il a eu l’ingénieuse idée, devant la situation, de secourir les populations impactées par cette crise. Tenez-vous bien. C’est une enveloppe de 69 milliards qui a été débloquée et destinée à l’achat de vivres aux populations bénéficiaires. C’est extraordinaire. Cela n’a jamais existé au Sénégal et en Afrique. De l’indépendance à nos jours, aucune enveloppe d’un tel montant n’a servi à soulager les populations en temps de crise et même pendant la sécheresse de 1978. Tous les hommes de bonne foi devraient saluer ce geste et cette solidarité du chef de l’Etat envers ses concitoyens. Maintenant, on est en politique, on peut dire ce qu’on veut. Mais la réalité est là. Elle ne peut pas être occultée. Les Sénégalais ont compris que les oiseaux de mauvais augure ne cesseront de voyager et répandre la mauvaise graine. Par ce geste, le Président Macky Sall a prouvé à tous et mêmes à ses détracteurs qui refusent, tout de même de l’admettre, qu’il au service exclusif de son peuple pour «Sénégal de Tous et un Sénégal pour Tous».

La distribution de l’aide alimentaire fait polémique. Le ministre du Développement communautaire, de l’équité territoriale et de la solidarité nationale chargé de piloter les opérations, est soupçonné de politiser les opérations. Qu’en dites-vous ?

Une autre méconnaissance de la situation sur le terrain. Notez-bien. Il s’agit de 150 000 tonnes de denrées alimentaires à acheminer sur toute l’étendue du territoire national. Des dizaines et des dizaines de camions à faire le tour du pays en cette période d’hivernage. C’est énorme. Un volume de denrées impressionnant à écouler. Pour autant, 307 municipalités ou collectivités territoriales ont bouclé les opérations ce qui prouve que la distribution se déroule et se passent bien à l’échelle. Maintenant, les calomnies, les accusations gratuites contre des personnes, est une autre réalité de notre société. Les opposants au régime de Macky Sall continueront à salir son image. Mais ils ne réussiront pas. Ses réalisations et sa vision pour un Sénégal meilleur, dépassent les clivages politiques auxquels, on essaie de l’imbriquer.

Avec 17 632 kits alimentaires, Grand-Yoff, votre fief politique arrive deuxième derrière après Touba. Comment expliquez-vous ce fait contrairement au monde rural ?
C’est vrai. La collectivité territoriale de Grand-Yoff a reçu un nombre assez important de kits alimentaires. Mais cela ne doit pas être mal. Et il n’ aucune explication politique à y apporter. Seulement que la commune de Grand-Yoff fait partie des plus peuplées du Sénégal. C’est la raison que je peux donner. Toutefois, nous remercions vivement le Président pour cette marque de considération et d’avoir tenu compte de la densité de population de notre commune en cette période de crise sanitaire. Le comité de ciblage et les sous-comités de la commune sont à féliciter pour le travail colossal qu’ils ont abattu depuis le début car jusqu’ici, aucun problème n’a été constaté ni signalé contrairement à certaines contrées du pays.
Le bradage du littoral est imputé au régime de Macky Sall, que répondez-vous ?
Je ne vais sûrement pas dire plus ou autant que les experts. le Directeur des Domaines, Mame Boye Diao et le ministre des Finances et du Plan, Abdoulaye Daouda Diallo, ont largement donné leurs points de vue dessus. Comme eux, avant moi, je crois qu’on ne peut pas imputer au Président Macky Sall des attributions liées aux litiges fonciers antérieures à son accession au pouvoir. La plupart de ces attributions aujourd’hui remises en cause, sont l’œuvre des maires de l’opposition. Les détracteurs du régime vont devoir encore souffrir parce que les experts ont donné la bonne version. Leurs tendances à nous servir toujours des contrevérités politiciennes pour existe, n’ont plus aucune chance de prospérer. Dans ses actes posés, le Président a toujours prôné la transparence et l’équité. Et c’est tellement vrai qu’il d’ailleurs prévu, un plan d’aménagement qui sera fait en concertation avec les populations locales et les collectivités territoriales sur la bande de filaos de Guédiawaye.

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