FAIBLE TAUX DE REPRESENTATIVITE DES FEMMES DANS LES HAUTES INSTANCES DE L’ÉTAT : Le cadre de concertation Ci La Ñu Bokk interpelle l’Etat et déplore la posture du ministre de la Famille





L’actualité liée aux élections législatives a remis le sujet sur le tapis. Le taux de représentativité des femmes dans les hautes instances de l’Etat est un réel problème, selon le Cadre de concertation pour le respect et la préservation des droits des femmes “Ci La Ñu Bokk”. C’est pourquoi les membres dudit cadre invitent le chef de l’Etat et l’ensemble du gouvernement à y remédier au plus vite.


Le Cadre de concertation Ci La Ñu Bokk lance un nouvel appel à l’endroit de l’Etat pour une prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques, ainsi qu’au renforcement de leur participation dans les instances de gouvernance. Après avoir félicité les nouvelles autorités pour les récentes élections législatives, ledit cadre dit espérer que cette Assemblée favorisera l’adoption et la mise en œuvre de politiques et de lois favorables à la bonne gouvernance, à la transparence et à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Cependant, souligne-t-il dans son communiqué, il déplore «la persistance d’une sous-représentation des femmes au sein des hautes instances de l’État sénégalais». A en croire les membres du cadre, malgré un appel pressant adressé au président de la République, au lendemain de la formation du premier gouvernement, celui-ci ne compte que quatre ministres femmes. Il y a encore beaucoup de chemin à faire. «Les femmes, qui représentent plus de 49,4% de la population sénégalaise, selon l’Ansd, continuent d’être marginalisées dans les sphères décisionnelles. Ces inégalités constituent une entrave majeure à une gouvernance inclusive et équitable».
En plus de cela, les membres du Cadre de concertation Ci La Ñu Bokk disent noter avec «une vive inquiétude, la récente déclaration du ministère de la Famille et des Solidarités à l’occasion du prochain lancement des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes». Pour eux, cette déclaration reflète un manque manifeste de maîtrise et d’engagement sur ces questions. «Nous attendons des actions concrètes, au-delà des discours.
Évoquant le manifeste transmis au président de la République au lendemain de son élection en mars dernier, le cadre souligne ses recommandations : «prendre en compte les besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques ; renforcer leur participation dans les instances de gouvernance et aussi promouvoir la parité et l’inclusion des femmes».

Ndèye Khady D. FALL
 
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