FACE AUX CONGÉDIEMENTS TOUS AZIMUTS : Le Pit dénonce des mesures cyniques, antisociales et exige l’arrêt des licenciements




 
 
 
Le parti de l’indépendance et du travail (Pit) s’est indigné des vagues de licenciements opérées par l’actuel régime. Des mesures que le Pit qualifie de cyniques et antisociales, avant d’exiger l’arrêt immédiat de ces licenciements dans la Fonction publique et dans le secteur parapublic. En effet, contrairement aux accusations portées sur l’ancien régime d’être responsable de la morosité économique, le Pit impute plutôt cette responsabilité aux tenants du pouvoir, eu égard à leur incompétence et leur inexpérience dans la gestion de l’État.
 
 
 
Trop c’est trop ! Halte aux licenciements ! C’est le cri de cœur lancé par le Secrétariat du comité central du Pit dans un communiqué. « Depuis quelques mois, contre toute attente, le nouveau pouvoir mène une vaste campagne de déflation dans la Fonction publique et le secteur parapublic, considérant les travailleurs comme de simples variables d’ajustement. Cette opération, d’une ampleur inédite dans l’histoire du Sénégal, se traduit par le licenciement arbitraire de milliers d’agents de l’État, en totale violation des dispositions du Code du Travail et de la Loi 61-33. Contrairement à l’opération similaire des années 1980, menée dans le cadre des politiques d’ajustement structurel, ces renvois massifs s’effectuent aujourd’hui dans un climat de haine et d’adversité politique », dénonce le Parti de l’indépendance et du travail qui se désole de constater que ce sont des milliers de jeunes recrutés par l’ancien régime dans le cadre du programme de lutte contre le chômage « Xeyu ndaw ñi » qui ont été mis à la porte sous le fallacieux prétexte, s’indigne le communiqué, de relever d’une clientèle politique. Dans le secteur privé, certaines entreprises, ajoute le Pit, s’engouffrent dans cette brèche pour licencier abusivement des centaines de travailleurs.
 
Drames sociaux dans un contexte de marasme économique et de vie chère
 
Poursuivant, le Pit dit mesurer pleinement l’ampleur des drames sociaux indicibles que provoquent ces licenciements massifs et injustes de pères et mères de familles, d’autant plus que le pays traverse un contexte de marasme économique et de vie chère. « Notre parti condamne fermement ces mesures cyniques et antisociales et exige l’arrêt immédiat de ces licenciements dans la Fonction publique et dans le secteur parapublic, ainsi qu’un plan social concerté et conséquent d’accompagnement pour l’ensemble des personnes concernées », fait remarquer le Pit qui rappelle, dans la foulée, que le nouveau régime a été élu sur la base d’un espoir légitime de résoudre les problèmes liés notamment au chômage. « Or, au lieu de s’attaquer à ce fléau, il ne fait que l’aggraver. Ce qui est inadmissible », peste le Pit qui engage la responsabilité du gouvernement dans cette situation. « Par son incompétence, son incurie et son inexpérience dans la gestion de l’État, il replonge le Sénégal dans les politiques d’ajustement structurel qui ont tant fait souffrir le pays par le passé. L’aveu officiel d’une véritable crise des finances publiques et de la dette, la dégradation continue des agrégats économiques et la chute de la production témoignent de cet inacceptable retour en arrière. Il se trouve que de telles dérives ne peuvent avoir d’autre conséquence que l’adoption de mesures antisociales : licenciements, baisse des salaires, hausse de la fiscalité, vie chère… », fulmine le secrétariat du comité central du Pit.
 
L'actuel régime est responsable de cette crise financière
 
En outre, même si l’actuel régime impute cette morosité économique à l’ancien régime, le Pit s’érige en avocat du pouvoir de Macky Sall avant de charger celui de Diomaye. « Il ne fait aucun doute que l’actuel régime est, pour l’essentiel, responsable de la crise financière, économique et sociale qui frappe aujourd’hui le Sénégal. Par conséquent, notre parti exige de ce pouvoir des mesures fortes et courageuses pour sortir de cette crise, sans pour autant remettre en cause les acquis des travailleurs et les libertés fondamentales. Le Pit exhorte  les organisations syndicales, actuellement en négociations avec le gouvernement en vue d’un pacte social de stabilité, à demeurer fermes sur la préservation de ces acquis essentiels et sur l’exigence d’un apurement complet de la dette intérieure, estimée à plus de 3000 milliards de francs, condition indispensable à la relance du secteur privé et à la création d’emplois décents », tranche le Pit.
 
M. CISS
 
 
LES ECHOS

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