FACE A UN «POUVOIR OPPRESSIF ET SANGUINAIRE»: Le Front Dog Bummi Gacce appelle à un rassemblement vendredi



 
Le Front Dog Bummi Gacce (Briser les chaines de la servitude) compte apporter sa pierre à l’édifice pour «sauver le pays d’une odieuse dictature» marquée par un pouvoir jugé oppressif et sanguinaire. Ces jeunes de l’opposition, déterminés, comptent se mobiliser le vendredi 12 octobre, journée nationale de la dignité et de la démocratie.
 
Pour les membres du Front Dog Bummi Gacce, l’heure est grave. D’après le coordonnateur dudit mouvement, Dr Babacar Diop, par ailleurs secrétaire général des Forces démocratiques du Sénégal, la situation politique est réduite à l’esclavage et la domination ; avec une justice devenue le bras armé du Président, qui ne fait que se soumettre à ses désirs les plus loufoques. «Il met en prison qui il veut, libère qui il veut, envoie en exil qui il veut. Macky Sall est à la fois le juge de première, deuxième et dernière instance. Il se substitue au juge constitutionnel pour se choisir ses propres adversaires».
Face à cette situation, le Front Dog Bummi Gacce, pour le rétablissement de la démocratie, exige du chef de l’Etat le respect de plusieurs points. «La libération de tous les prisonniers politiques, le retour au pays des exilés politiques, la démission du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, la restitution des cartes nationales d’identité, l’organisation d’élections libres et transparentes».
Le front ne compte pas s’arrêter à des déclarations puisqu’il compte mobiliser ce vendredi. «Il faut arrêter les dérives dictatoriales de Macky Sall. C’est pourquoi le front appelle à un grand rassemblement devant le ministère de l’Intérieur», lâche le porte-parole du jour. Avant de poursuivre : «aucun arrêté préfectoral ne peut empêcher la tenue de cette manifestation. Il vaut mieux l’encadrer que de tenter de l’interdire. Car un préfet ne peut arrêter un peuple décidé à marcher vers la liberté et la dignité», laisse-t-il entendre
Pour Babacar Diop, qui souligne n’avoir pas encore d’autorisation, l’interdiction de cette journée par le préfet de Dakar serait une provocation dangereuse et lourde de conséquences. «Nous n’avons pas besoin d’une autorisation. Il suffit d’informer l’autorité pour que toutes les dispositions soient prises pour nous permettre de tenir notre manifestation dans la paix. Cette fois-ci, le peuple marchera jusqu’aux grilles du palais et le tyran n’échappera pas», clame-t-il.
 
Khadidjatou DIAKHATE (Stagiaire)

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