FACE A FACE SIMON, KILIFEU ET LE JUGE DU DEUXIEME CABINET AUJOURD’HUI



 «Immédiatement après les auditions, nous déposerons les demandes de mise en liberté provisoire» Me Moussa Sarr dixit
 
 
Inculpés le 16 septembre dernier par le juge du deuxième cabinet d’instruction pour trafic de migrants, faux etusage de faux etc., Kilifeu et Simon Kouka vont enfin faire face au magistrat instructeur pour s’expliquer sur le fond du dossier. C’est aujourd’hui, en effet, que les activistes qui ont été placés sous mandat de dépôt seront entendus, de même que Thierno Amadou Diallo, l’homme par qui tout est parti. Selon l’un des avocats des activistes, aussitôt après les auditions, les demandes de liberté provisoire seront déposées.
 
 
Landing Mbissane Seck, plus connu sous le nom de Kilifeu, et son ami Simon Kouka peuvent dès maintenant croiser les doigts et prier. Ils pourraient très bientôt humer l’air de la liberté. Car, le jour tant attendu pour leurs auditions au fond est arrivé. C’est en effet aujourd’hui que les deux rappeurs vont être entendus sur le fond du dossier par le juge d’instruction du deuxième cabinet. Les activistes espèrent, en fait, bénéficier d’une liberté provisoire à la suite de leur interrogatoire par le juge. «En principe, c’est demain (aujourd’hui) qu’ils seront entendus par le juge sauf changement de dernière minute», confirme Me Moussa Sarr, qui poursuit : «immédiatement après les auditions, nous déposerons une demande de mise en liberté provisoire». En réalité, la demande de mise en liberté provisoire pouvait être déposée même avant l’audition au fond. «Aucune disposition dans le code de procédure pénale ne dit qu’il faut déposer la demande de mise en liberté provisoire après l’audition au fond. C’est une simple pratique chez nous», renseigne l’avocat qui soutient que c’est un choix de la défense d’attendre la fin des auditions pour déposer leurs requêtes ; histoire de multiplier leurs chances.
Les demandes de mise en liberté provisoire sont motivées par les garanties de représentation en justice présentées par les rappeurs, selon les avocats de la défense. Mais, il y a surtout, pour le cas de Simon Kouka, son état de santé. Faut-il le rappeler, il y a quelques années, précisément en 2017, Simon Kouka avait fait un AVC. Les avocats considèrent ainsi que sa santé est incompatible avec un emprisonnement. On se souvient que les robes noires avaient fait le déplacement au cabinet du juge d’instruction pour lui demander de programmer dans les meilleurs délais les auditions au fond de leurs clients. Ce déplacement était surtout motivé par l’état de santé de Simon Kouka. Aujourd’hui, Me Moussa Sarr et ses confrères de la défense vont jouer leur chance à fond. A noter que Thierno Amadou Diallo sera aussi entendu sur cette affaire.
Alassane DRAME
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :