Le Comité national de gestion (Cng) de la lutte veut à tout prix assainir l'arène et imposer ses règles. Désormais, aucun dépassement de temps concernant les face-à-face, les préparations mystiques lors des galas, encore moins pour le démarrage des grands combats fixé à 19h. Les cumuls de fonctions (manager-promoteur, entraîneur-manager, président d'association sportive-manager...) sont désormais bannis de l’arène sénégalaise.
«Il nous a été donné de constater que les mesures contenues dans les circulaires N°002 du 30 septembre 2022 et N°004 du 20 octobre 2022 peinent à être respectées par certains acteurs de la lutte (promoteurs, lutteurs, managers, entraîneurs). Après analyse, nous estimons que cette forme de manquement porte atteinte à l’autorité du Cng de lutte», a fait savoir d’emblée le Comité national de gestion (Cng) de lutte dans sa circulaire livrée ce vendredi 6 janvier 2023. Bira Sène et son équipe de rajouter qu’il faut considérer pareillement le refus de respecter le chronogramme d'un gala de lutte dûment établi comme constitutif d'une grave atteinte à l'autorité de la lutte.
Les combats préliminaires démarrent à 16h15 et le grand combat sifflé à 19h00
Pour ces raisons sus-énumérées ; le Cng de la lutte prend les mesures conservatoires et insiste sur le respect scrupuleux des circulaires citées. «La durée du grand combat de lutte avec frappe est de 2x10 minutes avec une pause de 3 minutes et au besoin une prolongation de 5 minutes. La durée d'un combat préliminaire est de 2x5 minutes avec une pause de 2 minutes et au besoin une prolongation de 3 minutes. Entre deux combats préliminaires est prévu un intermède de 5 minutes et pour le grand combat 10 minutes. Les lutteurs devront procéder à leur «tuss» dès leur arrivée. Les combats préliminaires démarrent à 16h15' et le grand combat est sifflé à 19h00. Une plage horaire et un espace seront réservés pour recevoir le ou les parrain(s) de la journée», lit-on sur le document.
L’institution dirigée par Bira Sène insiste : «pour toutes ces raisons, nous invitons tous les acteurs de la lutte au strict respect des heures prévues pour la tenue des spectacles de lutte qui ne peuvent plus démarrer avec du retard ou aller au-delà de minuit».
Dépassement de temps : les sanctions varient de 10.000 à 30.000 F Cfa par minute avec un risque de suspension de 6 mois à 03 ans ferme
Plus question de dépasser le temps prévu pour les préparations dans l'arène. Le Cng de lutte a pris des mesures drastiques pour lutter contre ces pertes de temps pour les amateurs. «Tout lutteur qui aura dépassé son temps de préparation (après les dix (10) minutes autorisées pour le grand combat) paiera sur son reliquat dix mille francs Cfa (10.000 F Cfa) par minute pour les premières dix (10) minutes, vingt mille (20.000) F Cfa par minute à partir de la onzième minute et trente mille (30.000) F Cfa à partir de la vingt et unième minute. Les pénalités financières s’arrêtent à la 30e minute», décident le Comité de gestion de la lutte. De plus, soutiennent Bira Sène et Cie, «au-delà des trente (30) minutes supplémentaires, le lutteur concerné écopera d’une suspension d'office allant de six (06) mois à trois (03) ans ferme».
Plus decumul de fonctions manager-promoteur, entraîneur-manager, président d'association sportive-manager...
Désormais, chacun aura une fonction bien définie dans l'arène. Le Cng de lutte ne permet plus le cumul de fonctions d’après la même circulaire. «Le cumul de fonctions manager-promoteur, entraîneur-manager, président d'association sportive-manager… n’est pas permis. Tout contrevenant à la présente mesure est passible (en sus d'autres sanctions déjà prévues), d'une sanction pouvant aller jusqu'à cinq (5) ans de suspension ferme». De ce fait, «l'accès à l’arène de lutte de toute personne non identifiable est formellement interdit.»
Lors d’un face-à-face, aucun lutteur n’a le droit de toucher son adversaire
Les cérémonies d'échanges verbales entre lutteurs aussi passent à la réglementation. Les lutteurs auront désormais une distance à préserver, selon le Cng. «L'avenant signé entre le promoteur et Je Cng requiert le respect scrupuleux de tous les points qui y sont consignés. Rappelons qu'en cérémonie de Face à Face, aucun lutteur, sous aucun prétexte, n’a le droit de toucher son adversaire».
Enfin «le lutteur n’est plus tenu de rester à attendre indéfiniment le démarrage d'une émission après l'épuisement du temps imparti indiqué dans l’avenant y afférent signé par son manager et le promoteur. En tout état de cause, les superviseurs du Cng quitteront les lieux à la fin du temps indiqué».