Epiphénomène



La démocratie sunugaalienne, longtemps en apnée parce que prise dans les gaz lacrymogènes, prend un gros bol d’air pur et frais par le biais des cours d’appels du pays. Hé oui,  le rai de lumière dans la grisaille qu’on évoquait hier, en parlant du rétablissement des listes de YAW dans le Matam, s’est transformé en éclatant soleil de midi ce jeudi, à travers le désaveu généralisé par les cours d’appel des autorités administratives, préfets et sous-préfets, qui avaient invalidé systématiquement les listes de l’opposition. La respiration démocratique reprend ainsi de la plus belle des manières. Sous la forme d’une prise de leurs distances vis-à-vis du pouvoir exécutif des magistrats du siège. Une belle façon de restaurer la confiance en leur justice des Sunugaaliens qui, dans leur écrasante majorité, avaient fait leur deuil de voir l’autorité judiciaire faire preuve d’indépendance. Cheveu dans la soupe, Ndakaaru reste un glacis où, pour rien au monde, l’on ne reniera cette allégeance intéressée, loin du souffle chaud de l’harmattan et des locaux dépenaillés de l’hinterland. En tout cas, le signal est très fort et nous prions simplement qu’il ne soit un épiphénomène.
Waa Ji
 
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