Journée noire pour la démocratie sunugaalienne que ce 16 février 2023. Des droits bafoués, au vu et au su du monde entier, dans une affaire privée entre deux citoyens que devait trancher la justice. Un branle-bas de combat des forces de défense et de sécurité, avec un excès de zèle suspect dans la volonté d’empêcher le leader de l’opposition de s’accompagner de ses partisans et sympathisants. Son quartier barricadé, son convoi gazé, lui-même finalement extirpé et conduit manu-militari chez lui, avant d’y être assigné à résidence. La manœuvre était claire : empêcher par tous les moyens les processions qui commençaient, en plus de gêner la circulation, de démontrer l’engouement des populations sunugaaliennes, jeunes en particulier, pour l’OS. La remarque notable, c’est la retenue des partisans de ce dernier, qui durant toute cette longue journée, sont restés calmes, excepté à Bignona où la rue a été occupée, des pneus brulés et des manifestants blessés. Pour dire que le risque d’engrenage reste latent. Et c’est comme si une volonté diffuse veut mette le feu aux poudres. Ce que nous réserve demain ne rassure guère. Et malheureusement, ni l’autorité suprême, ni les autorités religieuses ne pipent mot pour mettre le holà.
Waa Ji
Waa Ji