Une étude sur la contribution de l'entrepreneuriat et du leadership féminins à la valeur ajoutée de l’économie sénégalaise réalisée par l’Ansd révèle que l’entreprenariat et le leadership féminins ont contribué à hauteur de 2681,0 milliards francs Cfa à la création de valeur ajoutée, soit 22,1% du Pib du Sénégal en 2017. Le secteur informel non agricole contribue plus à hauteur de 1222,1 milliards francs Cfa, suivi du secteur formel 1000,5 milliards …
L’Onu Femmes, dans le cadre de son programme « Women count », a prévu de renforcer les capacités de production du système statistique national en données sensibles au genre. C’est ainsi qu’une collaboration a été signée entre l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (Ansd) et Onu Femmes pour réaliser, entre autres, une étude sur la contribution de l'entrepreneuriat et du leadership féminins à la valeur ajoutée de l’économie sénégalaise. Une étude qui a permis de mieux cerner l’apport de l’entrepreneuriat et du leadership féminins à la création de richesses au Sénégal. L’année 2017 a été choisie comme période de référence de l’étude. Ainsi, il ressort de cette étude que l’entreprenariat et le leadership féminins ont contribué à hauteur de 2681,0 milliards francs Cfa à la création de valeur ajoutée, soit 22,1% du Pib du Sénégal en 2017. En effet, dans le secteur formel, les résultats ont montré que les femmes entrepreneures ou gérantes ont un niveau d’études élevé (60,4% ont le niveau supérieur) et sont relativement jeunes (57,1% ont un âge compris entre 35 et 55 ans). Les principales difficultés qu’elles rencontrent sont relatives aux impôts et taxes et à l’accès aux crédits. Elles contribuent à hauteur de 1000,5 milliards francs Cfa à la création de revenu, soit 24,5% à la valeur ajoutée du secteur formel. Cette richesse est tirée principalement par le secteur tertiaire avec une contribution de 79,3%.
Les femmes contribuent à hauteur de 1222,1 milliards à la valeur ajoutée du secteur informel non agricole
Dans le secteur informel, 61,9% des unités de production informelles non agricoles sont détenues par les femmes. L’âge moyen de ces dernières est de 42 ans et elles s’activent majoritairement dans le commerce (96,4%). Elles sont généralement sans niveau d’études (63,8%) et ont comme préoccupation majeure l’accès aux financements et le manque d’équipements et de main d’œuvre adéquate. Néanmoins, elles contribuent à hauteur de 1222,1 milliards francs Cfa à la valeur ajoutée du secteur informel non agricole, soit 45,3%. Le commerce (49,1%) et la fabrication des produits agroalimentaires (23,9%) génèrent l’essentiel de cette valeur ajoutée. En ce qui concerne le secteur informel agricole, les femmes se retrouvent notamment dans la culture de céréales et de légumes ; pratiquent l’élevage de bovins, ovins et caprins, de la pêche artisanale et la cueillette. Leur contribution en termes de valeur ajoutée est évaluée à 458,4 milliards, soit 27,3% de la richesse du secteur agricole informel au sens large. Il faut noter que 90,8% de cette richesse est concentrée dans les sous-secteurs de l’agriculture et de l’élevage.
M. CISS