ETAT D’AVANCEMENT DES ACTIONS PHARES DU PSE :La production de riz est attendue à 1,7 million de tonnes en 2022 contre 1,3 million de tonnes en 2021



 
La revue annuelle de l’exécution des projets et réformes phares du Pse était aussi l’occasion pour Ahmadou Bamba Sy, Coordonnateur du suivi des projets du Pse, d’ouvrir une large fenêtre sur l’état d’avancement des actions phares du Pse. A cet effet, il révèle que l’exploitation des ressources minières a valu beaucoup de satisfactions au Sénégal, en ce sens qu’elle constitue un moteur d’exportation pourvoyeur de devises. Il en veut pour preuve la production d’or en 2021 qui a atteint, dit-il, 15.087 tonnes contre 12.400 en 2020 ; la production de zircon qui a enregistré une baisse avec 63.729 tonnes en 2021 contre 83.257 en 2020. Par contre, la production de phosphate a atteint 2,4 millions de tonnes. Dans un autre secteur, une baisse des productions céréalières a été notée en 2021. En 2021, la production de riz est de 1.382.120 tonnes contre 1.451.840 tonnes en 2020, pour le mil, la production passe de 1.197.406 tonnes en 2020 à 1.039.860 tonnes en 2021. Cependant, les perspectives pour le riz en 2022 affichent une production de 1.714.200 tonnes et les perspectives pour le mil sont à 1.197.000 tonnes. A l’en croire, l’autosuffisance est en passe de devenir une réalité et requiert, dit-il, des mesures allant dans le sens de l’augmentation de la production, la transformation et l’amélioration de la qualité du riz blanc, etc.
 
288 millions de litres de lait attendus en 2022
 
Dans un autre projet phare du Pse, l’élevage, la production de lait est passée de 265 millions de litres en 2020 à 283 millions de litres en 2021 ; la production de viande est passée de 89.982 tonnes en 2020 à 90.000 tonnes en 2021. La production d’œufs est passée de 829 millions d’œufs en 2020 à 1263 millions d’œufs en 2021. Les perspectives en 2022 pour la production de lait sont en hausse avec 288 millions de litres de lait ; la production de viande de volaille attendue à 94.500 tonnes cette année. S’agissant d’un tout autre secteur, notamment le Plan de relance intégré de l’électricité, la puissance installée est de 1350 mégawatts en 2021 contre 1141 mégawatts en 2020 ; le taux d’électrification rurale passe de 53,9% en 2020 à 55% en 2021. Pour les unités d’habitation, le nombre d’unités d’habitation en 2021 est de 2470, soit une baisse par rapport à 2020 avec 5387 unités d’habitation. Le taux d’utilisation des services de la microfinance a enregistré une légère hausse et passe de 35,38% en 2020 à 35,42% en 2021.
 
M. CISS
 
 
 
L’impact des Bsf, de l’accès à l’électricité sur les ménages
 
De son côté, Baye ElimaneGuèye est revenu sur les résultats des études d’impacts réalisées par le Bureau opérationnel de suivi du Pse. Ainsi, sur l’impact des bourses de sécurité familiales (Bsf), il révèle qu’en 2018, le nombre de ménages du Rnu est ressorti à 463.355 contre 63.900 en 2013. A Kolda, environ 4 ménages sur 10 (37%) perçoivent la Bsf (le plus élevé du Sénégal). Dans cette région du sud, les ménages bénéficiaires de la Bsf ont réduit le taux de non déclaration à l’état civil de -22% à Ziguinchor, -16% à Kédougou ; ce qui lui fait dire que l’impact est positif dans ces régions. Au niveau des déclarations des naissances dans les ménages dirigés par les femmes, l’impact est de 12% et pour les ménages dirigés par les hommes l’impact est de 5%. En milieu urbain, on a une baisse de 14% contre 3% en milieu rural. Par rapport à l’impact sur l’éducation, on constate que l’impact sur le taux pour les garçons est deux fois plus élevé que chez les filles et cinq fois plus élevé en milieu rural. Le même résultat a été constaté sur l’étude par rapport à l’accès à l’électricité, le même résultat pour la couverture maladie universelle (Cmu) ...
 
M. C
 
 
 
408 milliards de consommation de produits laitiers au Sénégal
 
S’agissant de l’étude sur l’incorporation de lait locale dans la fabrication des produits laitiers, ElimaneGuèye est revenu sur les données de 2018 avec une production de 264,6 millions de litres de lait, soit une hausse de 23,2% comparée à 2014 ; au niveau des importations, nous avions, dit-il, 45,4 milliards de francs, soit -56%. Poursuivant, il révèle que la production brute de lait de vache représente 27% de la branche élevage. La consommation, selon les dernières données de l’Ansd, fait ressortir, à l’en croire, une consommation de produits laitiers pour tout le Sénégal de 408 milliards francs Cfa dans les zones urbaines représentent 33% et en milieu rural 23%. En 2019, un chiffre d’affaires de 69 milliards a été enregistré pour les entreprises formelles et 17,6% pour le secteur informel. Au niveau dépenses, le coût des consommations de lait s’élève à 5,93% du budget de consommation des ménages. Cependant, en termes de volume, c’est le lait en poudre qui est plus utilisé, mais en termes de budget, c’est le lait frais qui arrive en tête. D’où l’idée, dit-il, d’aller vers cette incorporation.
 
M. C   
 
 
 
LES ECHOS

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