ESTHETICIENNE DE 28 ANS, ELLE FUME DU YAMBA DEPUIS 7 ANS: Coumba Lam se fait coincer avec un joint de yamba et indique qu'elle fume pour calmer les troubles mentaux dont elle souffre



 
Épinglée avec un joint de yamba, Coumba Lam a été condamnée à 5 jours de prison ferme même si elle avait reconnu à la police qu'elle fumait du yamba pour calmer ses troubles mentaux. Ce qu'elle a d'ailleurs nié hier, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar où elle a été jugée pour détention de chanvre indien en vue de l'usage.
 
 
Divorcée, Coumba Lam, âgée de 28 ans, a atterri hier devant le juge des flagrants délits de Dakar pour des faits de détention d'un joint de yamba en vue de la consommation. Cette prévenue, ayant contesté les faits, a révélé devant le prétoire que le jour de son arrestation, elle était partie rendre visite à son frère et qu’elle est restée là-bas jusque tard dans la soirée. Selon elle, c'est aux environs de 23 h qu'elle est rentrée chez elle en compagnie de son frère. Mais, en cours de route, les flics se sont pointés devant eux. Là, dit-elle, son frère lui a automatiquement remis le chanvre indien qu'il détenait prétextant ainsi que les policiers ne fouillent pas une femme. Hélas, précise-t-elle, ils ont tous les deux été fouillés. Avant que les agents interpellateurs ne saisissent par-devers elle le joint de yamba.
Pour la contredire, le juge a rappelé à Coumba Lam les déclarations qu'elle avait tenues lors de son audition à la police. «Le chanvre indien que je détenais était destiné à ma consommation personnelle. Je l'ai acheté à Grand-Yoff. J'ai commencé à fumer du yamba depuis 7 ans. C'était un moyen pour moi de calmer ma maladie parce que je souffre de temps en temps de troubles mentaux», avait-elle soutenu.
Après avoir religieusement écouté le tribunal lui faire lecture de ses aveux, Coumba les a catégoriquement balayés d'un revers de main tout en attribuant la paternité du yamba à son frère. «Je n'ai jamais tenu de tels propos. Je ne fume pas de yamba et celui-ci appartient à mon frère», s'est-elle défendue. Malheureusement pour la prévenue, le représentant du procureur qui a requis 15 jours ferme contre elle a indiqué que ceci n'est qu'un moyen léger de défense qui est utilisé par la mise en cause pour ainsi diluer sa responsabilité pénale. La défense a dans sa plaidoirie demandé une application bienveillante de la loi pénale, mais le tribunal l'a reconnue coupable et l'a condamnée à 5 jours ferme de prison.
 
Fatou D. DIONE
 
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