Moustapha B. a une drôle de manière de se refaire une santé financière. L’agent immobilier a procédé à la vente illégale d’un terrain appartenant à leur famille à 150.000.000 F Cfa.
En 2022, Youssouf T. désire acheter une maison à usage d’habitation. Il contacte alors des courtiers, qui le mettent en rapport avec Moustapha B, agent immobilier qui avait demandé aux deux courtiers de lui trouver un client pour la vente d’un terrain d’habitation de 278 mètres carrés, sis à la Sicap Amitié 2.
Il vend un terrain appartenant à leur famille à 150 millions F à l’insu de ses proches
Youssouf câble alors l’agent immobilier, qui lui fait visiter le terrain et dont il déclare être le propriétaire. L’acheteur apprécie à sa juste valeur les qualités du site. Tous les deux conviennent du montant de 150 millions F Cfa. Mais, pour rassurer son client, Moustapha le conduit chez un ‘’notaire’’, qui a finalisé la vente de terrain.
Mis en confiance, l’acheteur verse séance tenante les 150.000.000 F Cfa et se fait délivrer un acte de cession. Il réunit alors les paperasses et engage la procédure de mutation. Il sera cependant freiné dans son élan par les services administratifs compétents en la matière, qui lui notifient le caractère illégal de la démarche. Il apprend que non seulement Moustapha n’est pas l’unique propriétaire du terrain – qui est un legs -, mais ce dernier aurait vendu, de manière frauduleuse, le même terrain à une dame, qui y a inscrit une pré-notation.
Le client découvre les agissements de l’agent immobilier et saisit la justice
Le cœur meurtri, l’acheteur découvre la supercherie de l’agent immobilier et réclame la restitution de son argent. Sans succès. Il dépose une lettre-plainte pour escroquerie présumée au foncier contre lui au niveau de la Division des investigations criminelles. Les deux courtiers, interrogés, confirment les allégations du plaignant. Ils déclarent également avoir reçu 3% du prix de vente de la parcelle à usage d’habitation en guise de commission, soit la somme de 4.500.000 F Cfa ; un montant qu’ils se sont partagé.
Le mis en cause avait cédé le même terrain à une autre personne
Amy S, première acheteuse du terrain, a indiqué avoir remis de l’argent au mis en cause qui a reconnu les faits et confirme n’avoir pas été le seul et unique propriétaire du terrain. Quid de ses motivations ? L’agent immobilier justifie son acte par un souci de se refaire une santé financière et surtout relancer ses activités professionnelles. Il a été mis aux arrêts pour des faits similaires.
Vieux Père NDIAYE