Des escrocs notoires, c'est ce que sont les époux Nguirane Ndiaye et Ndèye Fatou Sané. Jugés et condamnés en mai 2019 pour les mêmes faits, ils ont remis ça. Cette fois-ci, ils ont escroqué une kyrielle de commerçants auprès de qui ils ont commandé des téléphones portables pour la somme de 200 millions F Cfa. Ainsi, pour association de malfaiteurs et escroquerie, faux et usage de faux en écritures privées et exercice illégal du commerce, Nguirane Ndiaye et sa femme Ndèye Fatou Sané risquent 1 an de prison ferme. Ils seront fixés sur leur sort le 26 novembre prochain.
Jugés le 27 mai 2019 pour les mêmes faits pour lesquels ils ont été trainés devant la barre des flagrants délits de Dakar, le couple Nguirane Ndiaye et Ndèye Fatou Sané n’a rien retenu de cette sanction. Car, ils sont encore tombés dans les mailles de la justice, plus d'un an après qu'ils ont fait face à ce juge. Comme l'a souligné Me Ndèye Anta Mbaye, avocate de la partie civile, la société Infologue, ce couple est le prototype de l’escroc parfait, de l'escroc raffiné. Leur mode opératoire consistait à créer une société dénommée «Jamila electronic» pour gruger leurs victimes. Ainsi, après avoir ciblé leurs proies, ils font une commande de portables avec à l'appui de faux bons de commande. Plus encore, pour mettre en confiance ces commerçants qui ne se doutent de rien, ils leur remettent des chèques sans provision.
C’est dans ces circonstances qu'ils ont escroqué Serigne Mbacké Sylla, Khaly Diouf, Serigne Abdoul Khadre Ndongo, Aly Dieng, Ridial Kane et Mouhamed El Hafedh Eljouri, auprès de qui ils ont commandé des portables pour un montant total de 200 millions F Cfa. Ne s'étant pas acquittés de cette somme, ils ont été traînés en justice pour association de malfaiteurs et escroquerie, faux et usage de faux en écritures privées et exercice illégal du commerce.
Ndèye Fatou Sané accuse son époux
Hier, face au juge correctionnel de Dakar, Ndèye Fatou Sané s’est défaussée de sa responsabilité pénale sur son époux. «Je ne pouvais plus continuer à travailler du fait de la maladie de ma mère. C’est ainsi que mon mari m’a proposé son aide. Je ne pouvais pas imaginer qu'il ne payait pas les fournisseurs. Au décès de ma mère, je ne pouvais pas faire le contrôle, alors que je venais d’avoir un bébé», a narré la prévenue qui a fondu en larmes. Poursuivant, elle ajoute : «diabétique que j’étais, il n’a pas daigné venir me voir. Il m’a complétement abandonnée. Il a gaspillé tout mon argent. Je n’ai jamais eu maille à partir avec la justice. A mon insu, mon mari a passé des commandes. Je reconnais avoir fait des commandes chez Ndongo, que mon mari a récupéré sans les livrer au client. Par contre, j’ai payé aux fournisseurs ce que je leur devais», a soutenu la dame, qui s’en est prise à son époux à la barre, lui crachant qu’il l’a complétement déçue. Interrompue par le juge qui lui a ordonné d'être correcte devant le prétoire, elle a au passage déclaré avoir été au mois de décembre en réanimation.
Nguirane Ndiaye aussi s’en prend à sa femme
Agent de contravention âgé de 40 ans, Nguirane Ndiaye s'est aussi lavé à grande eau. Il dit s'être retrouvé dans cette situation en voulant juste aider sa femme. «Je suis surpris d'entendre ses déclarations. Je l’ai complétement prise en charge durant toute sa maladie. Elle a créé sa société en 2016. Je l’ai soutenue dans toutes ses démarches. Je ne connais pas les parties civiles. C’est à travers elle que je les ai connues. Il m’arrivait de leur laisser ma carte. Djily exigeait ma carte. Il ne voulait plus traiter avec elle. C’est en voulant bien faire les choses que je me suis retrouvé dans ce pétrin. Je ne saurais vous dire le montant exact. Je ne me suis jamais rendu chez eux, pour passer des commandes en mon nom. Je ne savais pas que les chèques que j’avais remis étaient sans provision», s'est défendu le douanier.
Deux victimes accusent nommément le douanier Nguirane Ndiaye
Une version totalement démentie par deux de ses victimes. À son encontre, le plaignant Aly Dieng dira: «il a passé une commande de 77 millions F Cfa. Il m’a clairement dit qu’il est un colonel de la douane. Il me doit 48.500.000 francs Cfa. Il nous a donné des chèques sans provision», a-t-il précisé. C'est le même son de cloche chez l'autre victime, Ridial Kane. «C’est Babacar Diallo qui m’a présenté Nguirane Ndiaye. Il a dit qu’il voulait passer une commande. Il m'a confié qu’il est le mari de sa collègue Ndèye Fatou. J’avais confiance en Babacar qui a toujours été sérieux. Pour m’appâter, Nguirane m’a dit qu’il est douanier et que je ne devais pas me faire de soucis. Il a fait une commande de 35.600.000 francs. Il ne m’a pas donné d’argent. Il m’a seulement remis un chèque», lâche-t-il.
Les avocats des parties civiles, Mes Ndèye Anta Mbaye, Ndèye Fatou Sarr et Ousseynou Ngom, ont sollicité que les époux soient condamnés pour les faits qui leur sont reprochés, après avoir réclamé divers montants pour des dommages et intérêts à leurs clients. Allant dans le même sens que les robes noires, le parquet a requis 1 an ferme pour chacun assorti d'une amende de 100.000F Cfa. Ce, avant qu'il ne sollicite la relaxe pure et simple de Babacar Diallo. Avocats de la défense, Mes Seydou Diagne, Bamba Cissé, Mamadou Seck et Ousseynou Gaye ont souhaité le renvoi des fins de la poursuite des époux sans peine, ni dépens. Ils seront fixés sur leur sort le 26 novembre prochain.
Fatou D. DIONE
Jugés le 27 mai 2019 pour les mêmes faits pour lesquels ils ont été trainés devant la barre des flagrants délits de Dakar, le couple Nguirane Ndiaye et Ndèye Fatou Sané n’a rien retenu de cette sanction. Car, ils sont encore tombés dans les mailles de la justice, plus d'un an après qu'ils ont fait face à ce juge. Comme l'a souligné Me Ndèye Anta Mbaye, avocate de la partie civile, la société Infologue, ce couple est le prototype de l’escroc parfait, de l'escroc raffiné. Leur mode opératoire consistait à créer une société dénommée «Jamila electronic» pour gruger leurs victimes. Ainsi, après avoir ciblé leurs proies, ils font une commande de portables avec à l'appui de faux bons de commande. Plus encore, pour mettre en confiance ces commerçants qui ne se doutent de rien, ils leur remettent des chèques sans provision.
C’est dans ces circonstances qu'ils ont escroqué Serigne Mbacké Sylla, Khaly Diouf, Serigne Abdoul Khadre Ndongo, Aly Dieng, Ridial Kane et Mouhamed El Hafedh Eljouri, auprès de qui ils ont commandé des portables pour un montant total de 200 millions F Cfa. Ne s'étant pas acquittés de cette somme, ils ont été traînés en justice pour association de malfaiteurs et escroquerie, faux et usage de faux en écritures privées et exercice illégal du commerce.
Ndèye Fatou Sané accuse son époux
Hier, face au juge correctionnel de Dakar, Ndèye Fatou Sané s’est défaussée de sa responsabilité pénale sur son époux. «Je ne pouvais plus continuer à travailler du fait de la maladie de ma mère. C’est ainsi que mon mari m’a proposé son aide. Je ne pouvais pas imaginer qu'il ne payait pas les fournisseurs. Au décès de ma mère, je ne pouvais pas faire le contrôle, alors que je venais d’avoir un bébé», a narré la prévenue qui a fondu en larmes. Poursuivant, elle ajoute : «diabétique que j’étais, il n’a pas daigné venir me voir. Il m’a complétement abandonnée. Il a gaspillé tout mon argent. Je n’ai jamais eu maille à partir avec la justice. A mon insu, mon mari a passé des commandes. Je reconnais avoir fait des commandes chez Ndongo, que mon mari a récupéré sans les livrer au client. Par contre, j’ai payé aux fournisseurs ce que je leur devais», a soutenu la dame, qui s’en est prise à son époux à la barre, lui crachant qu’il l’a complétement déçue. Interrompue par le juge qui lui a ordonné d'être correcte devant le prétoire, elle a au passage déclaré avoir été au mois de décembre en réanimation.
Nguirane Ndiaye aussi s’en prend à sa femme
Agent de contravention âgé de 40 ans, Nguirane Ndiaye s'est aussi lavé à grande eau. Il dit s'être retrouvé dans cette situation en voulant juste aider sa femme. «Je suis surpris d'entendre ses déclarations. Je l’ai complétement prise en charge durant toute sa maladie. Elle a créé sa société en 2016. Je l’ai soutenue dans toutes ses démarches. Je ne connais pas les parties civiles. C’est à travers elle que je les ai connues. Il m’arrivait de leur laisser ma carte. Djily exigeait ma carte. Il ne voulait plus traiter avec elle. C’est en voulant bien faire les choses que je me suis retrouvé dans ce pétrin. Je ne saurais vous dire le montant exact. Je ne me suis jamais rendu chez eux, pour passer des commandes en mon nom. Je ne savais pas que les chèques que j’avais remis étaient sans provision», s'est défendu le douanier.
Deux victimes accusent nommément le douanier Nguirane Ndiaye
Une version totalement démentie par deux de ses victimes. À son encontre, le plaignant Aly Dieng dira: «il a passé une commande de 77 millions F Cfa. Il m’a clairement dit qu’il est un colonel de la douane. Il me doit 48.500.000 francs Cfa. Il nous a donné des chèques sans provision», a-t-il précisé. C'est le même son de cloche chez l'autre victime, Ridial Kane. «C’est Babacar Diallo qui m’a présenté Nguirane Ndiaye. Il a dit qu’il voulait passer une commande. Il m'a confié qu’il est le mari de sa collègue Ndèye Fatou. J’avais confiance en Babacar qui a toujours été sérieux. Pour m’appâter, Nguirane m’a dit qu’il est douanier et que je ne devais pas me faire de soucis. Il a fait une commande de 35.600.000 francs. Il ne m’a pas donné d’argent. Il m’a seulement remis un chèque», lâche-t-il.
Les avocats des parties civiles, Mes Ndèye Anta Mbaye, Ndèye Fatou Sarr et Ousseynou Ngom, ont sollicité que les époux soient condamnés pour les faits qui leur sont reprochés, après avoir réclamé divers montants pour des dommages et intérêts à leurs clients. Allant dans le même sens que les robes noires, le parquet a requis 1 an ferme pour chacun assorti d'une amende de 100.000F Cfa. Ce, avant qu'il ne sollicite la relaxe pure et simple de Babacar Diallo. Avocats de la défense, Mes Seydou Diagne, Bamba Cissé, Mamadou Seck et Ousseynou Gaye ont souhaité le renvoi des fins de la poursuite des époux sans peine, ni dépens. Ils seront fixés sur leur sort le 26 novembre prochain.
Fatou D. DIONE