EPINGLE DANS LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES: Le directeur de l’hôpital Dalal Jamm dédramatise et rassure



 
Moussa Sam Daff, directeur de l’hôpital Dalal Jamm, a réagi au rapport de la Cour des comptes, qui a épinglé celui-ci dans des manquements consécutifs à la gestion des fonds Force Covid-19, qui ont été alloués à l’établissement hospitalier. M. Daff dédramatise, puis livre les raisons desdits manquements.
 
 
 
L’hôpital Dalal Jamm est une maison de verre. Où la règle de la transparence chevillée au corps est érigée en principe de gestion de la manne financière de l’établissement hospitalier. C’est en filigrane la réaction du directeur Moussa Sam Daff à une interpellation de la presse relative à des manquements relevés par la Cour des comptes dans son dernier rapport sur la gestion des fonds Force Covid-19 alloués à l’hôpital en question.
 
La Cour des comptes a saisi l’hôpital sur une seule chose
 
Selon le directeur, l’hôpital a mis plus qu’il n’a reçu par rapport aux fonds Force Covid-19. Et souhaite encore recevoir plus d’argent pour pouvoir continuer à prendre en charge des malades de Covid-19. Et M. Sam Daff d’expliquer les motifs des manquements notés par les magistrats de la Cour des comptes dans leur rapport. « On a été saisi sur une chose : pourquoi les fournisseurs des équipements de ce bâtiment n’ont pas encore livré ? Mais, nous avons quand même une expérience ; cet hôpital Dalal Jamm, il y a eu des équipements qui sont livrés en 2014, or l’hôpital a commencé à fonctionner en 2018. Et quand on a ouvert les caisses, il y avait beaucoup d’équipements qui n’étaient pas fonctionnels», tente de se justifier le directeur.
 
Pourquoi les fournisseurs des équipements ont tardé à livrer
 
Et évitant de revivre la même situation, M. Sam Daff affirme, d’un commun accord avec les fournisseurs et les utilisateurs, avoir différé la livraison jusqu’à ce que le bâtiment avance. «Si ces équipements nous étaient livrés déjà, il y a deux ans avant ; avec les embruns marins, on les aurait stockés quelque part, demain on va devoir les utiliser, mais on n’y arrivera pas. Mais, on a rassuré la Cour des comptes. Des lits sont là et d’autres équipements sont à l’intérieur. Pour la greffe de moelle, il y a certains qui sont là et d’autres en cours de livraison», a-t-il fait remarquer.
 
Les pièces justificatives données avec un bordereau en décharge
 
Quid des pièces justificatives ? Le directeur, tout en vouant du respect aux magistrats de la Cour des comptes, déclare que peut-être ces derniers ont eu tellement de documents qu’ils n’ont pas tout épluché.  Ou bien alors ils sont passés au ministère avant de venir à l’hôpital. Et peut-être qu’en passant à la Direction de l’administration et des équipements (Dage), ils n’ont pu trouver les pièces justificatives, mais quand ils sont passés à l’hôpital, ils ont reçu toutes les pièces en question avec un bordereau en décharge.
 
Les siamoises bien traitées, le rendez-vous médical manqué de la mère
 
Par ailleurs, il a annoncé pour bientôt la fin des travaux du bâtiment de l’unité de greffe de moelle et de Pma, dont le coût global est de 1 milliard 300 millions Cfa. Et a réaffirmé l’effectivité de la totale prise en charge d’un montant de 1 million 300 mille Cfa de la maman des jumelles siamoises qui, selon lui, a refusé de venir en rendez-vous médical pour une éventuelle opération Irm de ses deux fillettes. Prétextant avoir de la visite chez elle.
 
Vieux Père NDIAYE  
 
 
 
 
 
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