Pour les 22 millions de tonnes de commerce qui débarquent au Port de Dakar, le recrutement de 2000 dockers va permettre de réduire les délais de manutention. Ce qui fait dire au Premier ministre venu présider la cérémonie que ces dockers sont le maillon essentiel de la grosse industrie portuaire qui, dit-il, a un potentiel de croissance économique. Amadou Bâ a profité de l’occasion pourencenserle Directeur du Port pour ‘’son engagement, sa compétence, sa loyauté et sa rigueur’’. Raison pour laquelle, révèle le Premier ministre, la gestion de tous les ports du Sénégal ont été confiés au Port autonome de Dakar.
A la suite de la formation et à l’enrôlement de 2000 jeunes comme dockers au Port autonome de Dakar (Pad), une cérémonie de remise d’attestation a été organisée hier au Grand Théâtre et présidée par le Premier ministre Amadou Ba, en présence du Directeur général du Port autonome de Dakar, Mountaga Sy, et, devant les récipiendaires. «Avec des performances réalisées sur la productivité des navires sur un plan d’urgence, vous avez pu enrôler plus de 2000 nouveaux dockers qui vont embrasser un métier noble. Ces hommes qui, de nuit comme de jour, aussi bien sous le soleil ardent que les bourrasques sur les quais, sont les premiers au contact des 22 millions de tonnes de commerce au Sénégal. Chers dockers, vous êtes les maillons essentiels de cette grosse industrie portuaire et la nation vous est reconnaissante», encense d’emblée le Premier ministre qui fait remarquer que tous les métiers portuaires apportent leur partition à cette symphonie qui, dit-il, berce nos performances économiques. A cet effet, il précise que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour accentuer les programmes de formation pour adapter les profils aux besoins du moment. A l’en croire, un potentiel de croissance économique réside dans le port de Dakar et il appartient au gouvernement de le promouvoir pour assurer des points de croissance supplémentaires à notre économie. Cependant, suite au recrutement des 2000 jeunes au Port, le Premier ministre a exhorté ces derniers au travail afin de permettre à d’autres jeunes d’intégrer le port. «C’est dans le travail que vous pourrez rendre service à votre Directeur général. Mettez-vous à la place du Directeur et aimez le travail plus que lui. Je vous exhorte dans cette dynamique jusqu’à … la retraite et vos enfants ou vos frères prendront la relève», ajoute Amadou Ba.
95% de notre commerce transite par le port de Dakar
Poursuivant, le Premier ministre est revenu sur les grands axes du gouvernement en matière portuaire. «Le président de la République a mis un accent particulier sur le changement de nos paradigmes en passant par le développement de nos infrastructures, socle de notre émergence durable. Il porte ainsi un intérêt particulier pour le secteur maritime et portuaire. 95% de notre commerce transite par le port de Dakar, interface entre le monde maritime et terrestre, lieu de synergie et d’ambition complémentaires», annonce l'ancien ministre de l’Economie et des Finances.
S’agissant du développement des infrastructures portuaires, il révèle que le développement des installations portuaires, notamment les ports de commerce premier pilier avec deux nouveaux ports Ndayane et Sendou vont assurer la spécialisation des trafics avec une efficacité opérationnelle et un développement de sa logistique portuaire qui pourra favoriser l’essor du fret retour qui, dit-il, est un handicap pour l’économie nationale. «Les ports de Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor seront prêts pour recevoir un trafic de cabotage national et sous-régional ; l’Etat du Sénégal ayant déjà acquis des dragues et remorqueurs qui sont à pied d’œuvre à Kaolack. Le maillage des ports de commerce va décongestionner les grands centres urbains comme Dakar et va assurer une meilleure répartition des flux sur le territoire national ; en sus du développement de nouveaux pôles économiques», explique Amadou Ba qui rappelle que le décret conférant la gestion de tous les ports du Sénégal au Port autonome de Dakar s’inscrit dans cette optique de cohérence et d’optimisation des politiques et programmes d’investissement sectoriels.
En outre, il révèle que le partenariat public-privé - second pilier - doit être de mise dans un secteur à forte intensité capitalistique pour les exigences de compétitivité et d’efficience. «Tout doit être mis en œuvre pour éviter les effets de renchérissement du coût de passage des marchandises que ce soit à l’import, à l’export ou pour les marchandises en transit», martèle le Premier ministre qui est d’avis que la relance du réseau de transport ferroviaire va permettre d’assurer la connectivité du port de Dakar avec les ports secondaires du pays pour consolider la position de porte d’entrée principale de la Cedeao et assurer le hub logistique régional. Il n’a pas manqué de tresser des lauriers au Directeur du Port pour son engagement, sa compétence, sa loyauté et sa rigueur. Baïdy Agne, pour sa part, a invité l’Etat à s’engager dans les infrastructures portuaires. Auparavant, il a estimé que le recrutement de 2000 jeunes va permettre de décongestionner le port et de réduire les délais de manutention.
M. CISS
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