ENCORE UN EFFORT POUR REDUIRE LE TRAIN DE VIE DE L'ÉTAT: Après, le téléphone et le logement, Macky Sall s’attaque aux véhicules avec des mesures drastiques



 
Pour sortir de ses difficultés de trésorerie, MackySall poursuit les réformes structurelles avec des efforts visant à réduire le train de vie de l'État. Ainsi, après avoir décidé du plafonnement d’un montant forfaitaire mensuel lié à l'usage des téléphones portables et d’autres mesures dans le domaine du logement, l’Etat fait du «costkilling» (réduction de coût) avec les véhicules. La nouvelle réglementation porte essentiellement sur la limitation de la liste des ayants droit aux véhicules de fonction ; la suppression de la catégorie des véhicules de service de l’Etat ; l’identification et la récupération de tous les véhicules de l’État détenus en surplus par des agents de l’État ou encore la transmission de la liste des véhicules enregistrés au niveau des parcs de la présidence de la République et non localisés à la Gendarmerie nationale en vue de procéder à l’identification de leurs détenteurs et à leur récupération, le cas échéant.
 
 
Après avoir dénoncé les excès dépensiers de l'administration, 307 milliards de francs Cfa pour l'achat de véhicules, le président Macky Sall a pris des mesures pour alléger le train de vie de l'État. Ainsi, comme il avait fait avec le téléphone et le logement, l’Etat fait du «costkilling» avec les véhicules.L’Etat du Sénégal a, en effet, engagé une réforme en profondeur des modalités d’acquisition, d’utilisation et de gestion des véhicules administratifs, avec comme objectifs principaux de réduire les dépenses budgétaires liées à l’acquisition, l’utilisation, la réparation et l’entretien des véhicules administratifs, tout en faisant participer le secteur privé à la prise en charge des besoins de déplacement des structures de l’Administration en vue de rationaliser et d’optimiser son parc automobile.
Cette réforme, rapporte une note d’information obtenue par «Les Echos», a abouti à l’application d’une nouvelle réglementation à travers, notamment, le décret 2021-03 du 6 janvier 2021 relatif aux véhicules administratifs. Ainsi, les innovations de la nouvelle réglementation portent plusieurs mesures qui, après application, devront permettre de dépasser les difficultés économiques que vit le Sénégal et qui relèvent d'une conjonction de facteurs, mais qui ont fini de plonger la trésorerie de l'État dans d'énormes difficultés.
 
 
Les réformes envisagées
 
 
Il s’agit entre autres de la limitation de la liste des ayants droit aux véhicules de fonction ; de la suppression de la catégorie des véhicules de service de l’Etat ; de la suppression des véhicules pour nécessité de service et leur remplacement par une indemnité forfaitaire globale, nette d’impôts, attribuée à une liste très réduite d’ayants  droit et le désengagement de l’Etat de l’entretien de la réparation des véhicules et de la mise à disposition de chauffeurs pour la conduite des véhicules détenus par cette catégorie de personnels ; de l’allègement des différents parcs de l’Etat par des procédures spécifiques de réforme et de cession des véhicules ; de l’identification et la récupération de tous les véhicules de l’État détenus en surplus par des agents de l’État (un véhicule retenu par agent) ; de la restitution des véhicules des Parcs automobiles de la présidence de la République détenus par des personnes sans lien avec l’Institution et enfin de la transmission de la liste des véhicules enregistrés au niveau des Parcs de la Présidence de la République et non localisés à la Gendarmerie nationale en vue de procéder à l’identification de leurs détenteurs et à leur récupération, le cas échéant.
 
 
L’Etat préfère la location longue durée de véhicules
 
 
A cet effet, suite aux orientations du président de la République, la présidence de la République a initié un programme de location longue durée de véhicules. Ces véhicules, rattachés au parc spécial de la présidence de la République, seront affectés aux membres du gouvernement et à certains responsables du Cabinet présidentiel. «Le loyer indiqué inclut le coût de la location, les charges d’entretien et de maintenance et les frais d’assurance tout risque sans franchise desdits véhicules», lit-on sur la note d’information, qui ajoute : «ce programme innovant qui vise à réduire les charges budgétaires de l’Etat et de rationaliser la question des véhicules administratifs comme c’est déjà le cas pour le téléphone et le logement qui ont permis à l’Etat d’économiser des milliards».
 
 
 
 
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
 
 
 
LES ECHOS

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