EN CONCLAVE HIER À DAKAR: Les députés de la majorité apportent leur «soutien moral» à Cheikh Tidiane Gadio et exhortent l’opposition à dialoguer



Les parlementaires membres du groupe de la majorité ont fait face à la presse hier pour évoquer des questions comme le dialogue politique, l’arrestation aux États-Unis de leur collègue Cheikh Tidiane Gadio, le budget 2018, la question des migrants en Libye… Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, Aymérou Gningue a été très en verve, hier, lors de la réunion des députés de la coalition qu’il dirige et qui a été précédée par un face-à-face entre lui et les journalistes. Dans un monologue assumé, le patron des députés marron-beige a évoqué, dans un désordre sans précédent, plusieurs sujets relatifs à l’actualité concernant le Sénégal.
Abordant la question du cadre de concertation sur le processus électoral, tenu mardi dernier, Aymérou Gningue a invité l’opposition à accepter d’aller à la table du dialogue. «Nous lançons un appel à tous les partis politiques du pays afin qu’ils viennent répondre aux concertations initiées par le chef de l’Etat», dit le responsable apériste, pour qui «le Sénégal a, en ce moment, besoin de paix et d’un espace pacifié».
Pour ce qui est de l’affaire Cheikh Tidiane Gadio, actuellement entre les mains de la justice américaine, Aymérou Gningue a affirmé tout le soutien de son groupe à leur collègue député. Toutefois, il s’est désolé que «l’Assemblée nationale n’a pas le pouvoir d’interrompre les actions enclenchées par la justice américaine». Aymérou Gningue : «Nous voulons manifester notre solidarité à l’endroit de ce député et dire que nous compatissons à ce qui lui arrive. (…) Malheureusement, le soutien ne peut être qu’un soutien moral pour l’aider en priant pour lui».
Terminant, le président du groupe de la majorité a déploré l’incendie survenu, vendredi dernier, au Parc Lambaye de Pikine. «Quand il y a des dégâts aussi importants dans l’économie d’un pays, on ne peut être que solidaire. Donc, nous manifestons notre solidarité sur cette question. Mais nous voulons aussi dire qu’on a besoin d’organiser l’espace. Il faut quand même arriver à ce que les gens soient organisés de façon à pouvoir amoindrir, en cas d’accident, des catastrophes de cette nature», martèle le député qui dénonce : «au Sénégal, il y a trop de laisser-aller». Avant de s’indigner à propos de la situation des migrants africains en Libye.
Sidy Djimby NDAO

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