Après une récente émission d’obligations assimilables du Trésor par adjudication sur le marché régional de l’Uemoa de 50 milliards, le Sénégal peut se frotter les mains d’avoir réussi à lever 55 milliards avec les meilleurs taux sur le marché régional des titres publics de l’Umoa pour des maturités de 5 et 7 ans.
L’Etat du Sénégal, à travers la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, a levé hier, sur le marché régional des titres publics de l’Umoa, un montant de 55 milliards, au terme d’une émission par adjudication d’obligations assimilables du Trésor (Oat) de maturité de cinq et sept ans. Une révélation faite, à travers un communiqué, par le ministère des Finances et du Budget. En effet, les Obligations assimilables du Trésor (Oat) sont des titres de créance à moyen et long terme émis par l’Etat par voie d’adjudication. Pour cette présente soumission, le montant mis en adjudication par le Sénégal était de 50 milliards francs Cfa ; pour un montant total des soumissions de 283 milliards. A l’arrivée, le Sénégal a empoché 55 milliards. Ce montant est ainsi réparti : 11,5 milliards pour une maturité à 5 ans avec un taux de remboursement de 5,05% ; et 43,5 milliards pour une maturité de 7 ans, avec un taux de 5,3%. A relever que les montants proposés représentent près de 600% du montant recherché. De même, ajoute Abdoulaye Daouda Diallo, les taux obtenus sont en baisse par rapport aux précédentes émissions pour lesquelles, dit-il, nous avions des taux de 5,5% et 5,97%, respectivement pour 5 ans et 7 ans. «Les taux de la nouvelle émission, 5,05 % et 5,3%, sont les meilleurs actuellement obtenus sur le marché, ce qui atteste de la bonne qualité de la signature du Sénégal», s’est réjoui le ministre des Finances et du Budget. A noter que cette intervention s’inscrit dans le cadre des Obligations de relance (Odr), elle a été réalisée avec la collaboration de l’Agence Umoa-Titres et de la Bceao. Cette émission permettra au Sénégal, deuxième plus grande économie de l’espace Uemoa, d’assurer la couverture des besoins de financement en vue de contenir les effets néfastes de la pandémie du Covid-19 en cette période de relance économique.
M. CISS