Décidemment l’affaire Adji Sarr va le suivre pendant très longtemps. En effet, le capitaine Seydina Oumar Touré qui avait voulu commencer lundi à dispenser des cours à l’IAM a été remercié ce jeudi. C’est le concerné lui-même qui donne l’information sur sa page Facebook. Il affirme avoir été contacté par la Direction de l’IAM qui lui a notifié la fin de leur collaboration. Il accuse le régime en place d'avoir forcé la main au Directeur de cet institut, l’opposant Moustapha Mamba Guirassy.
Seydina Oumar Touré, qui était chargé du dossier de viol et de menaces de mort opposant Ousmane Sonko et Adji Sarr, a perdu son nouvel emploi. En effet, il tentait d’ouvrir une nouvelle page en se reconvertissant comme enseignant à l’Institut africain de management (IAM), propriété de l’opposant Moustapha Mamba Guirassy. Mais malheureusement, la collaboration a pris fin avant même de commencer.«J’ai été contacté ce matin (ndlr : hier matin) par la Direction de l’IAM qui a souhaité mettre un terme à notre collaboration pour des raisons que je préfère garder par respect pour cette grande école», annonçait-il hier sur sa page Facebook.
Même s’il se garde de dévoiler les véritables raisons de son licenciement, capitaine Touré parle d’une certaine pression qu’aurait subie la Direction de l’école. Il accuse indirectement l’Etat d’avoir tordu la main au Directeur de l’Institut, le parlementaire Moustapha Guirassy.«Cette pression sur l’IAM montre la vraie nature de l’homme politique africain qui combat ses propres citoyens. Où est la démocratie, où est la liberté dans tout ça ? Il est temps de grandir, il n’y a plus de colonisation, nous sommes entre compatriotes et ce pays nous appartient à nous tous. Quand on gouverne un pays libre, on ne combat pas ses citoyens, il faut les assister et les protéger quelles que soient leurs appartenances politiques et religieuses», fustige-t-il dans son post.
Par rapport à son avenir, capitaine Touré, sur un ton ironique, annonce son départ pour sa ville natale, où il va se concentrer sur l’élevage et l’agriculture.«Je pense que je vais repartir chez moi à Kolda, acheter mes bœufs et cultiver. Là aussi je me demande s’ils ne viendront pas confisquer les terres et les animaux, ou même empêcher le ciel de pleuvoir Dieu est très grand».
Khadidjatou DIAKHATE
.