ÉLU AVEC UNE LARGE MAJORITÉ DE PLUS DE 53% PRÉSIDENT DE LA GUINEE-BISSAU: Embalo s’installe, nomme son Premier ministre et commence à dérouler



 
 
Clap de fin de la confusion électorale en Guinée-Bissau. Le général Umaro Sissoco Embalo, reconnu définitivement vainqueur de la présidentielle avec plus de 53% des suffrages, a finalement prêté serment et pris les rênes du pouvoir. Cela, malgré une tentative de contestation de son élection.
 
 
Pour avoir remporté l’élection présidentielle avec une large victoire de plus de 53%, Embalo a prêté serment et s’est installé au palais, après la passation de service avec son prédécesseur José Mario Vaz. Et à cause des nombreux défis qui l’attendent, il a, sans attendre, nommé son Premier ministre en la personne de Nuno Gomez Nabiam. Preuve de son ouverture et de sa volonté de rassembler toutes les forces vives de la nation, il a porté son choix sur son principal soutien au second tour de la présidentielle. Mais, la prise de fonction ne s’est pas déroulée comme sur des roulettes pour le nouveau président. Et pour cause, il y a eu des tentatives de contestation de son élection et d’opposition à son investiture. Ce qui avait conduit à l’investiture du président de l’Assemblée nationale comme président par intérim par les députés du Paigc. Mais ce dernier a vite fait de renoncer à cette entreprise périlleuse et a reconnu le président Embalo. 
Reconnu vainqueur de la présidentielle, supervisée par la Cedeao et les observateurs étrangers, Embalo a dû prendre son mal en patience. En effet, entre-temps, il y a eu des recours du candidat perdant. Et la Cour suprême a même ordonné le recomptage des voix. Mais, au final, l’actuel président a été déclaré de nouveau vainqueur. Mais cela n’a pas apaisé la contestation du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (Paigc) qui, se croyant en terrain conquis, a du mal à accepter la perte du pouvoir qu’il a toujours exercé. En effet, après avoir conduit la Guinée-Bissau à l’indépendance, le parti n’imaginait jamais perdre le pouvoir, même si sa gestion du pays est loin d’être satisfaisante, vu la situation économique, l’insécurité et l’instabilité, mère de tous les trafics. 
 
 
L’armée rejoint le peuple et se range derrière Umbalo
 
 
 
De même, les responsables du Paigc ont dû mal à faire passer la pilule Embalo, à qui ils reprochent ses relations étroites avec le Sénégal, ce qui favorise la recherche de la paix en Casamance. Certains vont plus loin même en évoquant ses appartenances ethnique (Peul) et religieuse (Islam). Des arguments lourds de danger qui peuvent déstabiliser la sous-région, et notamment le Sud du Sénégal. Mais heureusement Umbalo a un autre soutien de taille. En effet, les forces de défense et de sécurité, vers laquelle tous les regards se tournaient, ont fait preuve d’esprit républicain et rejoint le peuple dans son choix en reconnaissant comme chef le Président Embalo, qui faut-il le rappeler, est Général de brigade de réserve de l’armée. 
 
 
Mbaye THIANDOUM
 
 
 

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