Si la violence s’est déjà installée dans certains établissements scolaires et universitaires, cette situation risque de s’exacerber en perspective des élections locales et législatives. Aussi, le Conseil d’administration de la Cosydep est monté au créneau pour préconiser des pistes de solution.
La dernière réunion statutaire de l’année en cours du Conseil d’administration de la Cosydep s’est tenue dans un climat politico-social tendu qui peut avoir des conséquences sur le déroulement de l’année scolaire. Une situation qui peut être exacerbée par les prochaines élections locales de janvier 2022. Aussi, la Cosydep a-t-elle décidé d’alerter sur ces éventuelles tensions politiques et sociales qui peuvent impacter l’institution scolaire et universitaire. D’autant plus que, selon la Cosydep, les gouvernants, les enseignants tout comme les élèves n’ont jamais été indifférents aux événements électoraux. A cet effet, la Cosydep a préconisé un certain nombre de recommandations pour éviter que l’espace scolaire et universitaire soit affecté par cette violence latente. Les camarades de Cheikh Mbow ont ainsi exigé de l’administration scolaire de ne pas privilégier les préoccupations électorales au détriment du fonctionnement normal de l’institution scolaire ; ils ont aussi rappelé aux enseignants engagés dans ces élections de se conformer aux textes législatifs et réglementaires en vigueur. Poursuivant, ils ont invité les acteurs impliqués à respecter la neutralité politique de l’école, en épargnant les élèves des jeux d’acteurs, permettant ainsi à l’école de rester dans ses missions principales ; celles d’éduquer et de former.
Ecoute, concertation et conciliation
La Cosydep a aussi attiré l’attention des autorités sur les déficits importants en enseignants, en salles de classe et en tables–bancs ; la recrudescence des grèves d’enseignants et d’apprenants ; l’expansion de la violence constatée dans les universités, etc. Avant de préconiser la planification de la résorption des déficits en vue de combler les lacunes et de mettre aux normes l’environnement des apprentissages pour sa sécurité, sa sureté et sa salubrité ; de mettre plus de pragmatisme et d’efficacité dans le suivi des accords Gouvernement – Syndicats ; engager l’Etat à prendre des mesures conservatoires immédiates contre toute forme de violence dans l’espace scolaire et universitaire en mettant en œuvre des approches basées sur l’écoute, la concertation et la conciliation.
M. CISS