Il y a eu de chaudes empoignades et des échanges d’insanités entre des journalistes, au cours de l’élection du bureau de l’Union des radios associatives et communautaires (Urac). Un journaliste de Gokh bi Fm nommé A. S. a pété un câble puis usé d’une pompe à gaz asphyxiant dans la salle de vote. Il a été interpellé puis conduit à la police.
Jeudi 26 novembre dernier, vers 10 h, l’Urac tient son assemblée générale (Ag) à son siège, sis à Pikine Technopole de la banlieue dakaroise ; une assemblée générale qui doit d’ailleurs être suivie du renouvellement du bureau de la structure par le vote. Tout semble bien se dérouler. Mais, à 17h, un incident survient au cours du scrutin. Un journaliste de Gokh bi Fm répondant au nom d’A. S. élève la voix. Il dénonce avec véhémence des manquements et en appelle à l’orthodoxie des organisateurs de la cérémonie. Il dénonce de présumées violations des dispositions du règlement intérieur de l’Urac et indexe les organisateurs qui, selon lui, manœuvrent ferme dans le but de permettre à des journalistes exclus de l’Urac de voter.
Il craint une agression physique et gaze toute la salle
Une vive dispute éclate entre les membres de l’Urac. La tension monte brusquement d’un cran dans la salle. Les esprits s’échauffent et les nerfs sont à fleur de peau. Certains prennent fait et cause pour le journaliste de la radio Gokh bi et se solidarisent avec lui. D’autres par contre rouspètent fort et désapprouvent. Et face à l’attitude teigneuse du nommé A. S, ils laissent éclater leur colère, foncent droit sur lui et tentent de lui remonter les bretelles. Ce dernier s’affole. Il exhibe alors une pompe à gaz asphyxiant et la pulvérise à tout va dans la salle de vote, histoire de dissuader ses antagonistes.
Les aveux du mis en cause
Ce fut alors la grosse panique dans la salle. Des cris de détresse fusent de partout. Des gens courent dans tous les sens, toussotent à tout bout de champ et cherchent à tâtons une porte de sortie pour échapper à la suffocante odeur âcre de la pompe à gaz. Interpellé, A. S. est embarqué dans la fourgonnette puis conduit au commissariat d’arrondissement de Pikine. Il sera ensuite auditionné, sommairement, puis placé en garde à vue pour détention et usage de pompe à gaz asphyxiant ; laquelle pompe sera également mise sous scellés en guise de pièce à conviction. Il reconnaît sans difficulté les faits incriminés.
Talla Dieng remplie à la tête de l’Urac pour la 5ème fois
Malgré l’incident, l’assemblée générale suivie de l’élection du bureau de l’Urac a pu se tenir sans anicroche. Et le président Talla Dieng a été reconduit pour la cinquième fois.
Vieux Père NDIAYE