ÉLECTION LÉGISLATIVES DE DIMANCHE PROCHAIN :Fadel Barro de la coalition Jammi Gox Yi vilipende la Cena, l'administration et donne un consigne de vote en faveur de l'opposition



 
A quelques jours du scrutin des législatives de dimanche pour élire les députés de la 14ème législature, le coordonnateur de la coalition Jammi Gox Yi a fait face à la presse ce mercredi pour, dit-il, alerter sur les conséquences de cette violence inouïe constatée dans la campagne.
 
 
 
Fadel Barro, recalé par le parrainage, souligne que seul le vote massif qui peut empêcher le président de la République Macky Sall d'avoir la majorité, c’est de voter pour l’opposition. «En plus c'est des centaines de millions qui sont dépensés pendant les élections. Mais personne ne fait la traçabilité pour connaitre l'origine. Seul un vote massif des citoyens peut empêcher au président d'avoir la majorité», explique le journaliste de formation.
Fadel Barro révèle qu'il a été dégouté par le processus électoral de ces législatives. C'est pourquoi il avait l'intention de ne pas aller s'acquitter de son devoir citoyen. Mais, il a vite changé d'avis. «Pour ces élections, je suis toujours partagé entre aller voter ou non. Le pouvoir et l'opposition ont cautionné qu'on élimine des citoyens de gré ou de force, qui ont accompli tous les critères pour accepter de connivence avec des listes divisibles. C’est-à-dire avec ce chamboulement des deux listes, celle de Benno et celle de Yewwi. Avec cette situation, je me projette sur ce que deviendra demain quand il s'agira de confectionner des listes. Malheureusement, le ministre de l’Intérieur a désormais permis de faire des suppléants des titulaires. En principe on ne devrait pas aller aux joutes et devrait être considéré comme jurisprudence dans notre législature».
«C'est notre devoir citoyen qui nous interpelle. Quelles que soient les manigances des parties en compétition, faites ce que vous devez faire. Notre vision, c'est que les cartes d’électeurs servent à départager les candidats. Qu'on montre aux politiques que le Sénégal ne leur appartient pas».
Ainsi, pour régler définitivement cette question au Sénégal, il fait une recommandation de taille. «Je prône pour des concertations pour discuter et échanger du processus électoral pour qu'enfin aller à des élections apaisées. L’alerte que je fais est que si c'est dans ces conditions des législatives que nous irons à la présidentielle de 2024, le pays sera sens dessus-dessous. Si on ne discute pas, on risque d'aller a la présidentielle dans cette tension. Ce parrainage on doit le combattre parce que le Président n'a pas le droit de choisir ses adversaires. Personne ne reconnaît la Cena. Elle mérite des conclaves pour la refonder», conclut le candidat écarté par le filtre du parrainage qui s'est déplacé avec les autres responsables de la coalition pour rencontrer les différents guides religieux de Kaolack, Tivaouane, Ndiassane, Touba.
 
Baye Modou SARR
 
 
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