El Hadji Mansour Mboup, présidant du Mouvement indépendant Jeunesse au pouvoir (Jad), a déclaré, samedi, sa candidature à l’élection présidentielle de février 2019. Il prône un gouvernement intergénérationnel, au lieu d’une alternance générationnelle.
Après 40 ans de règne socialiste et 12 ans de règne libéral, le développement du Sénégal, en dépit des slogans mielleux, tarde toujours. Voilà tout le sens qu’il faut porter à la candidature de El Hadj Mansour Mboup, lancée samedi. «Nous sommes dans un régime socio-libéral. Isolés, ils (dirigeants) n’y arrivent pas. Ensemble, les souffrances du peuple ne font que s’accentuer», a-t-il regretté. Suffisant pour se jeter dans le marigot politique, avec son mouvement indépendant Jeunesse au pouvoir (Jad). Conscient que dans un pays, où plus de la moitié de la population est constituée de jeunes, les laisser en rade ou en marge de son projet de société est une erreur grave. «Nous lançons un appel solennel à la jeunesse du Sénégal et de la diaspora. Les élections de 2019 ne sont pas des élections des hommes politiques, mais du peuple. Le moment est venu pour nous de prendre notre destin en main. Notre temps a sonné. N’attendons pas. Le moment est venu pour que la jeunesse se lève et se hisse au pouvoir, pour atténuer les souffrances du peuple. Il n’y a aucun secteur économique du Sénégal qui fonctionne normalement. Il n’y a pas d’autre secret. Il faut qu’on se lève et qu’on se mette au travail. Qu’on se libère de l’obscurantisme et de l’irrationalité», a-t-il tendu la main à la couche de la population la plus importante.
Un gouvernement de 15 ministres
Les mains largement ouvertes à la jeunesse, tel le Christ à Rio, El Hadj Mansour Mboup s’attaque au système électoral, qui risque de laisser en rade des centaines de milliers de nouveaux électeurs, faute de carte d’identité biométrique Cedeao. «Ces élections seront les plus controversées de l’histoire politique du Sénégal. Le fichier a été bouclé depuis le mois d’avril. Et entre le mois d’avril et février 2019, il y a 10 mois. Les jeunes Sénégalais qui auront 18 ans le jour du vote, où est-ce qu’ils iront s’inscrire ? Et pourtant, c’est un droit fondamental», a-t-il déclaré. Néanmoins, le dernier mot reste au peuple. Et le Jad, qui a commencé très tôt le parrainage, a presque bouclé le nombre de signatures exigées.
Par ailleurs, s’il est élu président de la République, El Mansour Mboup propose un gouvernement de 15 ministres pour rationaliser les dépenses publiques de l’Etat.
Albino MANTANE