EL HADJI MOUSSA CAMARA CHEF DE QUARTIER REVELE: «Imam Mbaye suppliait son fils de lui pardonner lorsque celui-ci l’a empoigné»



Le chef de quartier, El Hadji Moussa Camara, a apporté son témoignage sur le défunt imam ratib de la grande mosquée de Darou Salam de Diamaguène Sicap Mbao. Le vieil homme a d’abord évoqué les confessions et les craintes du guide religieux sur le comportement dangereux de son fils, Mansour Diop, alias Soro. Aussi, il a fait une révélation poignante et émouvante sur les propos de l’Imam Mbaye Diop. «Quand son fils l’a trouvé dans sa chambre et pris fortement au collet, il a tenté de se défaire de l’étreinte, mais le garçon était plus costaud et fort que lui. Craignant pour sa vie, Imam Mbaye a essayé de le prendre par les sentiments. Il disait sans cesse ceci : «Balma ! Balma ! (pardonne moi)», a soutenu hier le chef de quartier. Qui déclare que seul l’Imam ratib, son fils et un membre de la famille malade se trouvaient dans la maison au moment des faits. Il a toujours redouté le pire dans sa maison, à cause de l’attitude belliqueuse de son fils
El Hadji Moussa Camara est revenu aussi sur ses derniers entretiens ponctués de confessions et de craintes du défunt Imam Mbaye Diop. «Il m’avait téléphoné mercredi pour se plaindre encore une fois des agissements de son fils Mansour, dit Soro. Mais, je n’avais pu venir le même jour chez lui. C’est aujourd’hui (hier) matin que je suis passé le voir. Il m’a accueilli chaleureusement dans la maison et donné une chaise, avant de s’assoir à même le sol. Il m’a réaffirmé ses préoccupations et ses appréhensions par rapport à l’attitude belliqueuse et dangereuse de son fils Mansour, qui constituait une véritable menace pour toute la famille. Il s’est longuement confié à moi avant de me laisser partir», a fait remarquer notre interlocuteur.
Soro a été interné à l’hôpital de Fann pour des troubles psychiques ; sa mère est décédée
M. Camara soutient que le présumé auteur de parricide a commencé à mener la vie dure à son défunt papa en 2016. «Voilà deux ans que le jeune garçon menait la vie dure à son papa. Il a été aussi interné à l’hôpital de Fann pour suivre un traitement de troubles psychiques. Il s’attaquait à tout le monde et était toujours armé. C’est un garçon costaud, robuste et géant. Il vit sous le même toit que sa famille. Sa mère est décédée.
L’imam a donné le nom de son fils à son marabout Serigne Mansour ; Soro a une fois fait la prison
Le chef de quartier Moussa Camara révèle que le fils d’Imam Mbaye Diop est l’homonyme du marabout de son papa. «L’imam Mbaye Diop a donné le nom de son rejeton à son marabout Serigne Mansour. Le nommé Soro a d’ailleurs une fois fait la prison pour des faits de violences et menaces de mort à ascendant», a soutenu le vieil homme. Qui a loué les qualités morales et la piété du défunt Imam Serigne Mbaye Sy Diop, alias Imam Mbaye Diop. Il déclare que ce dernier fut un employé au Port autonome de Dakar. Il indique avoir perdu un ami et un confident de tout temps. «Il s’est toujours confié à moi et a tout le temps demandé mon avis avant de prendre une décision. Il était ouvert et d’une piété sans commune mesure, et avait le sens de partage. Il lui arrivait de dire à mon fils de diriger la prière de Korité ou Tabaski dans la mosquée», a-t-il témoigné.
Les occupations du défunt se résumaient à la lecture du Coran et aux bonnes actions
Imam Kéba a porté les mêmes témoignages sur le défunt et affirme que les principales occupations de celui-ci se résumaient à la lecture du Saint Coran, aux recommandations d’adoration de Dieu et aux bonnes actions dans le quartier.
V. P. NDIAYE
 
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