Durant le mois de septembre 2021, le déficit de la balance commerciale, estimé à 109,8 milliards, s’est dégradé de 32,8 milliards par rapport à août 2021. Cette situation s’explique par une baisse des exportations (-11,2 milliards) conjuguée à une hausse des importations de biens (+24,5 milliards), comparée au mois précédent.
Les exportations de biens évaluées à 186,5 milliards au mois de septembre 2021 sont ressorties en baisse de 5,6% (-11,2 milliards) sur une base mensuelle. Cette situation est essentiellement le résultat du fléchissement des exportations d’acide phosphorique (-12,3 milliards), de produits pétroliers (-1,8 milliard) et, dans une moindre mesure, d’engrais minéraux et chimiques (-0,6 milliard). Cette baisse est quelque peu atténuée par la hausse des exportations d’or brut (+4,5 milliards), de ciment (+4,3 milliards), de produits alimentaires (+3,2 milliards) et de zircon (+1,2 milliard). En glissement annuel, les exportations de biens ont augmenté de 33,6% (+46,9 milliards), reflétant la progression des exportations de produits alimentaires (+8,4 milliards), de produits pétroliers (+6,7 milliards), de titane (+6,2 milliards), d’or brut (+5,0 milliards) et de ciment (+4,4 milliards). En revanche, cette hausse est amoindrie par la baisse des exportations d’engrais minéraux et chimiques (-1,5 milliard).
37 milliards, les exportations de biens du Sénégal vers l’Uemoa
S’agissant des exportations du Sénégal vers l’Uemoa, elles sont estimées à 37,0 milliards au mois de septembre 2021 contre 32,2 milliards le mois précédent, soit une augmentation de 4,8 milliards. Elles ont représenté 19,9% de la valeur totale des exportations de marchandises du Sénégal durant le mois de septembre 2021. La part des produits acheminés vers le Mali, principale destination des exportations du Sénégal dans l’Union, est passée de 60,6% à 65,5% sur la période, soit un gain de parts de marché de 4,9 points de pourcentage. Le ciment reste le principal produit exporté vers le Mali avec une part évaluée à 34,2% en septembre 2021 contre 25,8% le mois précédent.
Une hausse de 24,5 milliards des importations entre août et septembre
Concernant les importations de biens, elles sont passées de 428,9 milliards en août 2021 à 453,5 milliards au mois de septembre 2021, soit une progression de 5,7% (+24,5 milliards). Cette hausse reflète le regain de la valeur des importations de produits pétroliers (+11,7 milliards), de produits alimentaires (+10,4 milliards), de «machines, appareils et moteurs» (+3,0 milliards) et de produits pharmaceutiques (+1,7 milliard). Le renforcement des importations de produits pétroliers est lié à la hausse des achats à l’extérieur des huiles brutes de pétrole (+11,2 milliards). En outre, la progression des importations de produits alimentaires est imputable au renforcement des achats de fruits et légumes comestibles (+6,3 milliards) et de maïs(+2,8 milliards). Par contre, les importations de «véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles» ont fléchi de 5,8 milliards. En glissement annuel, les importations de biens ont crû de 27,1% (+96,7 milliards) sous l’effet de la progression des principaux produits importés, notamment, des produits pétroliers (+58,0 milliards), de «machines, appareils et moteurs» (+8,0 milliards) et de produits pharmaceutiques (+3,6 milliards). En revanche, les importations de «véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles» se sont rétractées de 4,9 milliards. S’agissant des produits pétroliers, la hausse est fortement en relation avec l’accroissement des achats à l’extérieur d’huiles brutes de pétrole (+41,2 milliards) et de produits pétroliers raffinés (+16,8 milliards).
8,1 milliards, les importances de biens en provenance de l’Uemoa
Concernant les importations de biens en provenance des pays de l’Uemoa, elles sont évaluées à 8,1 milliards au mois de septembre 2021 contre 7,5 milliards le mois précédent, soit une hausse de 0,6 milliard. Elles ont, ainsi, représenté 1,8% de la valeur totale des importations de biens du mois de septembre 2021. La Côte d’Ivoire demeure le principal fournisseur du Sénégal au sein de la zone, avec une part évaluée à 71,0% en septembre 2021, soit le même niveau qu’au mois précédent. Les achats en provenance de ce pays ont, principalement, porté sur les fruits et légumes comestibles, les matières plastiques artificielles et les bois et ouvrages qui en ont représenté, respectivement, 16,1%, 13,2% et 12,1% sur la période.
M. CISS