Les discussions diplomatiques sur la réouverture de l'espace aérien international démarrent ce mardi matin, à la suite de la position exprimée jeudi dernier, par le ministre du Tourisme et des transports aériens Alioune Sarr « d'appliquer le principe de la réciprocité à tout État qui mettrait le Sénégal sur liste rouge ».
En effet, la décision de l'UE d'interdire l'accès de son espace aérien et l’atterrissage sur son sol aux aéronefs du Sénégal, à ceux des pays membres de l'ASECNA et aux 50 autres pays du continent, aurait de lourdes conséquences sur le plan économique et social.
Cela signifie pour Air Sénégal une perte de plus de 40% de son chiffre d'affaires constitué par la ligne Dakar-Paris. Y s'ajoutent les lignes Dakar-Marseille, Dakar-Madrid et prochainement Dakar-Milan. En somme, ce serait la fin de l'aventure de Air Sénégal sur son principal marché, où vit la plus grande partie de notre diaspora et nos principaux partenaires techniques et financiers, alerte le ministère du Tourisme et des Transports aériens, dans une note reçue.
Et la nouvelle compagnie aérienne ne serait pas la seule à être impactée. « L'Asecna elle aussi perdrait l'essentiel de ses ressources qui proviennent des vols en provenance et à destination de l'UE. Nos PME qui disposent de partenaires techniques dans l'UE seraient lourdement handicapées. Les compagnies aériennes de l'UE, Air France, Bruxelles Airlines, Iberia, Tap seraient lourdement handicapées, perdant ainsi leurs routes les plus rentables », met-on en garde dans le document.
Ainsi donc, « Il faudra trouver une solution heureuse dans l'intérêt des deux parties partenaires, dans le respect strict des protocoles sanitaires édictés par l'OMS et conformément aux engagements internationaux signés entre l'UE et l'Uemoa, et de façon bilatérale avec la plupart des pays membres, est la meilleure solution à ces négociations ».